Le Burkina Faso avance encore dans sa quête de souveraineté totale. Le mercredi 14 mai 2025, lors du Conseil des ministres hebdomadaire, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a présidé la séance qui a vu l’adoption d’un décret portant création de l’Institut des Peuples Noirs-Farafina (IPN-Farafina).
L’IPN-Farafina, doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie de gestion, est conçu comme une structure à vocation scientifique, idéologique, diplomatique et culturelle.
Il s’agit d’un projet ambitieux qui vise à réaffirmer les idéaux de souveraineté, de panafricanisme et de renaissance culturelle africaine, en parfaite adéquation avec la vision politique du Chef de l’État burkinabé.
Cette nouvelle institution n’est pas une création ex nihilo. Elle renaît des cendres d’un institut similaire pensé durant la Révolution d’août 1983 par le Capitaine Thomas SANKARA, puis créé en 1990. Malheureusement, l’institut original avait disparu « dans la dynamique des actions d’effacement de la mémoire » de l’ancien président, comme l’a souligné le ministre Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouedraogo.
La mission principale de l’Institut est claire : œuvrer à la reconstruction des consciences africaines, développer l’influence géoculturelle du Burkina Faso et former des élites souverainistes.
Une autre décision prise lors du Conseil des Ministres au Burkina Faso
En parallèle, le Conseil des ministres a également adopté un décret portant modification de l’organigramme du ministère de la Défense et des Anciens Combattants.
Cette modification prévoit la création d’un collège d’enseignement militaire supérieur au Burkina Faso.
Selon le Général de Brigade Célestin Simporé, ministre d’État chargé de la Défense, cette nouvelle institution militaire permettra de former localement une élite militaire.
Les officiers seront dotés de compétences en stratégie, commandement, gestion de crise et géopolitique.
Ce collège militaire supérieur présente plusieurs avantages. D’abord, il permettra d’adapter les programmes aux réalités sécuritaires nationales et sous-régionales.
Ensuite, il renforcera la souveraineté du pays en matière de formation militaire de haut niveau. Enfin, il favorisera la coopération sous-régionale et régionale en accueillant des officiers venant de pays voisins ou d’autres nations africaines.
Ces deux initiatives – l’Institut des Peuples Noirs-Farafina et le collège d’enseignement militaire supérieur – témoignent de la volonté du gouvernement burkinabé de renforcer sa souveraineté.