Au Burkina Faso, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, durcit le ton et appelle à un sursaut patriotique.
En effet, lors de la deuxième journée nationale d’engagement patriotique et de participation citoyenne, le 2 octobre 2024, le jeune dirigeant a lancé un avertissement sans ambiguïté.
Pour ce faire, il a identifié et caractérisé les ennemis les plus dangereux auquel fait face le pays des hommes intègres.
« Pour la Nation, désormais, la trahison sera l’acte criminel le plus grave », a-t-il martelé.
Cette sortie du capitaine Ibrahim Traoré peut être prise sous un angle plus large au Burkina Faso.
Concrètement, lorsqu’on prend en compte le contexte sécuritaire du pays, il est normal d’adopter une stratégie de consolidation de l’unité nationale face aux menaces internes et externes.
En ce sens, le capitaine Traoré a clairement désigné les « ennemis de la patrie » comme étant « les traîtres et leurs complices ».
Il pointe ainsi du doigt ceux qui collaborent avec l’ennemi, pratiquent l’espionnage ou désertent leurs fonctions.
Il ne s’est pas arrêté là. Pour raviver la flamme de patriotisme de ses concitoyens, il n’a pas manqué d’évoqué l’assassinat de Thomas Sankara en 1987 comme « une illustration parfaite de la trahison ».
Ce parallèle historique a clairement servi à souligner la gravité de tels actes. Cette référence à l’icône de la révolution burkinabè n’est pas anodine. Et pour cause, le capitaine Traoré inscrit souvent sa politique dans la continuité idéologique de Sankara.
Au-delà de la rhétorique martiale, le président a également appelé à des actions concrètes du quotidien pour exprimer l’attachement à la patrie.
« Ceux qui aiment leur cadre de vie le gardent toujours propre, et ceux qui aiment le Burkina Faso doivent le garder propre », a-t-il déclaré, liant ainsi civisme et patriotisme.