Au Burkina Faso, le coût du kilomètre de bitume s’établit entre 350 millions et 1,5 milliard de FCFA, c’est ce qu’a révélé le ministre des Infrastructures.
En effet, le ministre burkinabè des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, était à l’Assemblée législative de transition le mardi 22 octobre 2024.
Il y était dans le but d’apporter des éléments de réponse concernant la politique du gouvernement sur les dégâts qu’ont subi ces deux dernières années, les infrastructures routières et ferroviaires du pays.
Lors de cette séance à la représentation nationale, le ministre burkinabè des Infrastructures est revenu sur les coûts exorbitants de la construction des routes au Burkina Faso.
Dans ses propos, le patron du secteur des Infrastructures au Burkina Faso, a fait savoir que les coûts de bitumage des routes sont excessivement élèves dans ce pays sahélien.
Selon Adama Luc Sorgho, le coût de la réalisation du kilomètre de bitume s’établit entre 350 millions à 1,5 milliards de FCFA au pays des hommes intègres.
« Nous sommes entre 350 et 500 millions par kilomètre en campagne. Et quand c’est en ville, nous sommes autour de 750 millions le kilomètre, parce qu’il y a les caniveaux à faire, les trottoirs, les passages supérieurs, les échangeurs, etc.
Et cela augmente effectivement le coût de réalisation de la route. Pour une route à deux fois deux voies, on tourne même autour de 1 milliard à 1,5 milliard le kilomètre », a-t-il déclaré selon les médias locaux.
À l’en croire, en ce qui concerne le coût des routes en terre, il est évalué à 200 millions le kilomètre.
Projet Faso Mêbo
Face à ces coûts excessifs, le gouvernement de la transition avec à sa tête, le capitaine Ibrahim Traoré a décidé de changer les choses.
À cet effet, le gouvernement a décidé de construire lui-même des routes afin de réduire le coût de la réalisation des routes.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’a l’issue du Conseil des ministres du 16 octobre dernier, le gouvernement a adopté, à l’initiative présidentielle, le projet dénommé « Faso Mêbo ».
Ce projet vise à construire des infrastructures routières par des brigades de la route à des coûts moins élevés.
Il vise également l’aménagement et l’embellissement urbain à travers la construction de logements décents.
«Nous avons déjà prévu, avec l’initiative présidentielle de pouvoir acquérir du matériel pour intervenir, pour construire nos routes, et même entretenir. C’est pour dire qu’on n’abandonne pas totalement l’ancienne méthode, mais déjà, ça pourra réduire effectivement le coût de réalisation de nos routes avec l’initiative présidentielle.
Il y a deux brigades pour l’instant, on pourra acquérir d’autres brigades pour les autres régions. Et chaque région pourra construire (ses routes, ndlr), avec la participation citoyenne de la population», a précisé le ministre des Infrastructures.