Burkina Faso : la Brigade mobile annonce la vente de 1 800 tonnes d’amandes de karité saisies

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Crédit Photo : cocooncenter

La Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes (BMCRF) a annoncé à Ouagadougou l’organisation prochaine de la vente de plus de 1 800 tonnes de grains de karité saisis lors d’opérations de lutte contre les tentatives d’exportation frauduleuse.

L’opération est destinée exclusivement aux unités nationales de traitement. La vente des produits saisis aura lieu à Ouagadougou, dans les locaux du BMCRF à Koulouba, et à Bobo-Dioulasso, à la Direction régionale du commerce.

Les prix appliqués seront ceux fixés par le gouvernement pour la saison 2025-2026 : 310 francs CFA/kg à Ouagadougou et 300 ou 310 francs CFA selon les régions. La valeur des stocks saisis est estimée à 558 millions de francs CFA.

Selon Sanibè Faho, le coordinateur général du BMCRF (Bureau de Mutuel de Chardonnée et de Réalisation des Amandes), la forte demande internationale d’amandes brutes a mis à rude épreuve l’offre des transformateurs locaux, malgré une bonne récolte.

M. Faho a déclaré que tous les bénéfices seront reversés au Fonds de soutien patriotique, soulignant l’aspect solidaire de l’initiative.

Pour protéger le secteur, le gouvernement a pris plusieurs mesures en 2024 et 2025, dont la suspension temporaire des exportations, l’instauration d’une période officielle d’exportation (initialement prévue du 1er décembre 2025 au 31 mai 2026), l’exigence de permis pour le transport intérieur et l’organisation réglementée de la collecte. Malgré ces mesures, « de nombreux commerçants et exportateurs ont contourné la réglementation » en tentant des exportations illicites vers les pays voisins et en transportant des marchandises sans les documents requis, a déploré le coordinateur.

Ces violations ont entraîné la saisie de 1 800 tonnes d’amandes, qui ont été déclarées confisquées au profit de l’État conformément à la loi. Le coordonnateur a réitéré que les saisies visaient uniquement les commerçants et les exportateurs en violation des réglementations, et non les femmes collectionneuses.

Il a également mis l’accent sur la large diffusion des mesures gouvernementales, qui ont été partagées lors d’une réunion nationale le 22 septembre et par la suite couvertes par les médias nationaux. Face à une fraude persistante, les contrôles seront renforcés. Les délinquants risquent de se voir confisquer leurs marchandises et leurs moyens de transport, ainsi que d’être condamnés à des travaux d’intérêt général.

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