Burkina Faso : Ibrahim Traoré tape du poing sur la table ; des poursuites judiciaires…

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Crédit Photo : Faso7

Le chef d’État Burkinabè Ibrahim Traoré, vraisemblablement las, frappe du poing sur la table. Et pour cause, le capitaine Ibrahim Traoré se trouve aujourd’hui confronté à un phénomène qui menace de déstabiliser sa communication : la prolifération de fausses déclarations lui étant attribuées sur les réseaux sociaux.

Pourquoi agir maintenant ? La raison est simple ; dans un pays en proie aux défis sécuritaires et politiques, la parole présidentielle revêt une importance capitale.

Face à cette situation, la présidence burkinabè a choisi de réagir avec fermeté. Dans un communiqué émis le 20 août 2024, la Direction de la Communication de la présidence du Faso dénonce ces « pratiques tendancieuses et malveillantes » qui consistent à propager des propos mensongers au nom du chef de l’État. Il menace d’ailleurs d’intenter des actions en justice pour quiconque continuerait à poser de tels actes.

Cette mise au point souligne l’importance accordée par Ibrahim Traoré à l’intégrité de sa parole publique, dans un contexte où chaque déclaration peut avoir des répercussions significatives sur la stabilité du pays.

La menace de poursuites judiciaires brandie par la présidence contre les auteurs et relais de ces faux messages marque un tournant dans la stratégie de communication d’Ibrahim Traoré.

Une décision d’Ibrahim Traoré mûrement réfléchie

Cette approche, qui pourrait être perçue comme musclée, traduit la volonté du président de transition de reprendre le contrôle sur son image et son discours.

Elle soulève néanmoins des questions sur l’équilibre entre la lutte contre la désinformation et le respect de la liberté d’expression, un enjeu crucial dans une démocratie fragile.

En invitant les citoyens, amis et partenaires du Burkina Faso à se référer uniquement aux canaux officiels de la présidence, Ibrahim Traoré cherche à centraliser et à authentifier sa communication.

La démarche, si elle peut sembler restrictive, vise à instaurer une source d’information fiable dans un paysage médiatique parfois chaotique.

L’initiative présidentielle révèle également les défis auxquels font face les dirigeants africains à l’ère du numérique. La rapidité de propagation des informations sur les réseaux sociaux rend la tâche de contrôle de l’information particulièrement ardue.

Ibrahim Traoré, en choisissant de s’attaquer frontalement à ce problème, prend le risque de cristalliser les tensions, mais aussi l’opportunité de renforcer la crédibilité de sa parole publique.

Cette prise de position forte du président burkinabè pourrait bien marquer un précédent dans la gestion de la communication politique en Afrique de l’Ouest, où la lutte contre la désinformation devient un enjeu majeur pour la stabilité des États.