Au Burkina Faso, le président Ibrahim Traoré a pris tout le monde de court en décidant de suspendre les exportations de noix de cajou.
« La mesure entre en vigueur avec effet immédiat sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre », selon un communiqué interministériel signé le 28 mars et rendu public le 2 avril 2025.
« Dans l’optique de rendre disponible la noix brute de cajou utilisée comme matière première par les unités industrielles de transformation au niveau national, l’exportation de la noix brute de cajou est suspendue sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans le communiqué.
« Cette décision s’inscrit dans une vision de création de valeur ajoutée, d’emplois et de souveraineté économique », a, pour sa part, commenté le Conseil burkinabè de l’anacarde.
A cet effet, il a « appelé tous les acteurs concernés à respecter la mesure pour un développement harmonieux de la filière ».
« Cette année, les autorités ont fixé le prix d’achat plancher des noix brutes de cajou aux planteurs à 385 francs CFA (environ 0,62 dollar) le kilogramme, contre 310 francs CFA (environ 0,5 dollar) en 2024.
Le Burkina Faso a produit 200 mille tonnes de noix de cajou en moyenne durant les cinq dernières années.
La noix de cajou s’est positionnée à la deuxième place des produits agricoles d’exportation du Burkina Faso en 2023 avec plus de 120 000 tonnes vendues sur le marché extérieur pour plus de 60 milliards de francs CFA (environ 95 millions de dollars), selon les données du Conseil burkinabè de l’anacarde », renseigne la même source.
Au Burkina Faso, cette décision prise par Ibrahim Traoré et qui est relative à la suspension de l’exportation du noix de cajou est largement commentée par la presse locale.