Au Burkina Faso, comme dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, la consommation de lait repose largement sur les produits importés, souvent au détriment de la production locale.
Le Burkina Faso à lui seul, importe chaque année environ 70 millions de litres de lait, principalement sous forme de lait en poudre, pour alimenter les zones urbaines, selon une étude de la GIZ en 2017.
Cependant, le lait en poudre importé présente parfois des carences nutritionnelles, car les entreprises en retirent la graisse pour produire du beurre, diminuant ainsi sa qualité nutritive.
Face à cette situation, le gouvernement de transition a créé en Conseil des ministres le mercredi 20 novembre la société « FASO KOSAM ».
Cette initiative s’inscrit dans la volonté de promouvoir une production laitière locale de qualité, adaptée aux besoins des populations.
Le Burkina Faso mise sur la production de lait avec la création de FASO KOSAM
FASO KOSAM est née de la nationalisation de la Société de production de lait et des produits laitiers (SOPROLAIT-SA), une structure qui, malgré les aides publiques reçues, n’avait pas réussi à atteindre ses objectifs.
La nouvelle société a pour mission de produire et de transformer du lait ainsi que des produits laitiers sous différentes formes.
Elle doit également mettre en place un mécanisme fiable pour s’approvisionner en matières premières.
La nouvelle société a aussi pour mission de garantir la conservation et la distribution de produits de qualité, et d’organiser un système de commercialisation efficace.
Avec cette initiative, le Burkina Faso espère réduire sa dépendance aux importations, valoriser les ressources locales et renforcer la filière lait, tout en améliorant la sécurité alimentaire et la nutrition des populations.