Dans une récente interview accordée au célèbre journaliste Alain Foka, le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré n’a pas hésité à tacler ses homologues de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Au cours de l’interview, il a décidé de jouer la carte de l’honnêteté et de dire ouvertement ce qu’il pensait. Dans ses propos, il n’est pas allé du dos de la cuillère pour exprimer son ressenti.
Selon le dirigeant burkinabè, il y a « plein de putschistes au sein de la CEDEAO ». N’étant pas accepté au sein de l’institution sous-régionale, le nouvel homme fort du Burkina pense que les putschistes ne sont pas les pires de l’organisation.
Il pense qu’il y a bien pire au sein de la CEDEAO. De son point de vue, des pays ne peuvent en aucun cas être mis à l’écart parce qu’ils sont dirigés par la junte.
Pour lui, c’est une injustice envers le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
« Il y a beaucoup de putschistes parmi eux, donc ce n’est pas une question de putschistes. C’est juste un masque », a déclaré le chef de la junte burkinabè.
À en croire le militaire, très peu peuvent être cités comme exemples au sein de l’organisation. De ce fait, il estime que très peu de chefs d’États membres de la CEDEAO sont à même de leur faire la morale.
« Il y a des putschistes militaires au sein de la CEDEAO, qui aujourd’hui, se réclament démocrates. Des civils, il y en a. Il y a pire que des putschistes. Il y en a qui tuent, qui bâillonnent leurs peuples sous le silence. La CEDEAO ferme les yeux et les oreilles. Il y a plein de putschistes au sein de la CEDEAO », a-t-il affirmé.
Si la CEDEAO espérait qu’un arrangement soit trouvé pour un retour du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de l’institution, le putschiste en a profité pour briser tout espoir d’un retour en arrière.
Il a clairement fait savoir qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible et que le divorce était définitif. Il a également insisté sur le fait que la décision était bien réfléchie et qu’elle n’avait pas été prise sur un coup de tête.
Quant au caractère « immédiat » du retrait des trois pays, il a déclaré que c’était justifié puisque selon ses dires, la CEDEAO ne respecte pas ses propres textes.
Par ailleurs, il a notifié que malgré leur séparation avec l’organisation sous-régionale, ils demeuraient panafricains.
« Les premiers qui violent les textes sont les soi-disant démocrates. Nous quittons, mais nous restons panafricains », assure-t-il.
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