Malgré le départ de la France du Burkina Faso, Ibrahim Traoré et les populations sont restés soudés et ont pu mobiliser des ressources financières au plan interne.
En effet, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a révélé que l’État burkinabè a mobilisé plus de 3 000 milliards de FCFA en 2024 en termes de recettes.
C’est l’essentiel à retenir de son rapport paru en mars 2025 et intitulé Tableau de bord de l’économie. Ce rapport donne également des détails sur la composition et l’évolution des recettes par trimestre au cours de l’année 2024.
En 2024, l’État a mobilisé précisément 3 030,7 milliards de FCFA en termes de recettes. C’est une hausse de 12% comparativement à l’année passée. En effet, 671,4 milliards de FCFA ont été mobilisés au 1er trimestre, 820,6 milliards de FCFA au 2ᵉ trimestre, 715,8 milliards de FCFA au 3ᵉ trimestre et 822,9 milliards de FCFA au 4ᵉ trimestre.
Parmi les recettes, il y a les recettes fiscales qui s’élèvent à 2 578,5 milliards de FCFA. Cela représente une hausse de 16% par rapport à l’année dernière. Cette augmentation est portée principalement par celle des « impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales » (+233,9 milliards de FCFA en fin 2024) et des « impôts sur les biens et services » (+126,1 milliards de FCFA en fin 2024), atténuée par la baisse des « impôts sur le revenu et des bénéfices et des gains en capital » (-4,6 milliards de FCFA au 4ᵉ trimestre 2024).
Ensuite, il y a les dons qui s’élèvent à 178,5 milliards de FCFA, ce qui représente une baisse de 12,3% (-25 milliards de FCFA) par rapport à l’année passée. Cette contreperformance résulte de la contraction des dons reçus d’organisations internationales (-19,1 milliards de FCFA en fin 2024) et d’administrations publiques étrangères (-5,9 milliards de FCFA en fin 2024).
Enfin, nous avons les autres types de recettes qui se chiffrent à 273,7 milliards de FCFA, soit une légère hausse de 1,1% (+3,1 milliards de FCFA) en comparaison à fin décembre 2023. Cet accroissement est expliqué principalement par les hausses des ventes de biens et de services (+12,8 milliards de FCFA en fin 2024) et des « transferts volontaires autres que les dons » (+9,1 milliards de FCFA en fin 2024).
Il faut noter qu’à fin décembre 2024, l’exécution des opérations financières de l’Etat fait ressortir un besoin de financement de 772,3 milliards de FCFA en amélioration de 59,8 milliards de FCFA comparativement à fin décembre 2023.
Quoi qu’il en soit, Ibrahim Traoré et les populations du Burkina Faso ont fait preuve de résilience et de sacrifice pour mobiliser les ressources surtout après avoir chassé la France qui était un partenaire financier non négligeable.