Burkina Faso : Ibrahim Traoré en visionnaire ; il voit déjà la fin de la guerre contre le terrorisme

Burkina Faso : Ibrahim Traoré lance la création de 3 nouveaux....

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Dans un discours empreint d’optimisme, le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a esquissé les contours d’un avenir post-conflit pour son pays.

Lors de la Journée de l’excellence scolaire à Ouagadougou, le 23 août 2024, le jeune dirigeant a dévoilé sa vision d’un Burkina Faso pacifié, prêt à investir massivement dans des secteurs clés du développement.

Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 à l’âge de 34 ans, a articulé une stratégie en deux temps.

Dans l’immédiat, la priorité reste la lutte contre l’insécurité, avec un accent particulier sur le renforcement des capacités de défense et de sécurité intérieure.

Cependant, le chef de l’État projette déjà l’étape suivante, anticipant une amélioration significative de la situation sécuritaire.

« Lorsque la fièvre baissera et que les dépenses seront maîtrisées, » a déclaré Traoré, « nous devrons beaucoup investir dans la défense et la sécurité intérieure, ainsi que dans les secteurs de l’enseignement, de la santé et de l’agriculture ».

Cette déclaration témoigne d’une approche holistique du développement, reconnaissant l’interdépendance entre sécurité et progrès socio-économique.

Le président a souligné l’importance stratégique de l’éducation, annonçant la construction d’écoles publiques pour contrer ce qu’il perçoit comme une menace d’impérialisme culturel via les bourses d’études étrangères. Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de souveraineté nationale et de développement endogène.

Des propos d’Ibrahim Traoré qui donnent à réfléchir

Bien que visionnaire, le discours de Traoré soulève des questions sur la faisabilité de ces projets dans un contexte encore marqué par l’instabilité.

La transition d’une économie de guerre à une économie de développement représente un défi considérable, nécessitant non seulement des ressources financières importantes, mais aussi une stabilité politique durable.

L’optimisme affiché par Ibrahim Traoré contraste avec la réalité actuelle du Burkina Faso, toujours aux prises avec des défis sécuritaires majeurs.

Néanmoins, cette projection vers l’avenir pourrait être interprétée comme un signal fort, visant à galvaniser la population autour d’un projet national de reconstruction et de développement.

La concrétisation de cette vision dépendra de nombreux facteurs, notamment de l’évolution effective de la situation sécuritaire et de la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources nécessaires.

Elle témoigne cependant d’une volonté politique de préparer l’après-crise, un élément crucial pour la résilience et le relèvement à long terme du pays.