A travers un communiqué rendu public, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dénonçait les récentes arrestations illégales de personnalités politiques et de membres de la société civile au Burkina-Faso dirigé par Ibrahim Traoré. L’organisation régionale a laissé entendre devant les micros et caméras que la situation sécuritaire à Ouagadougou se détériorait.
Dans cette logique, la CEDEAO a appelé à la libération de toutes les personnes arrêtées arbitrairement.
La réaction du gouvernement de la transition du Burkina Faso ne s’est pas fait attendre. Quelques heures après ces déclarations de la CEDEAO, Ibrahim Traoré et son gouvernement ont réagi.
Au détour d’un message diffusé sur les chaînes de télévision et de radios, les nouveaux hommes forts du pays ont exprimé leur désolation et ont dénoncé la lecture « biaisée » de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Dans ce message abondamment relayé sur la toile, Ibrahim Traoré marque son étonnement et son incompréhension face à cette lecture qualifiée de « biaisée » de la situation.
En effet, selon le gouvernement de Transition, la CEDEAO semble ignorer les succès des forces burkinabè dans la lutte contre le terrorisme. Pour ce faire, il conteste la vision de la CEDEAO, qu’il considère comme étant déconnectée de la réalité sur le terrain.
Les autorités de la transition rejettent à ce stade les allégations de la CEDEAO sur des prétendues dérives liberticides, notamment l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile. Elles affirment à cet effet que les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sont conformes aux dispositions légales et règlementaires du pays.
Par ailleurs, le gouvernement exprime son mécontentement quant au silence de l’instance africaine sur des questions cruciales telles que le paiement de rançons alimentant le terrorisme, les massacres et assassinats de citoyens de la CEDEAO, ainsi que le soutien de certains pays aux mouvements terroristes.
En revanche, les autorités burkinabè appellent l’institution régionale à se concentrer sur les véritables enjeux sécuritaires et humanitaires, soulignant que les priorités du Burkina Faso demeurent la restauration de son intégrité territoriale.
Elles invitent à adopter une approche plus équilibrée et à respecter les choix opérés par les autorités et le peuple burkinabè dans la recherche de solutions endogènes à la situation.
Pour ne rien rater de l’actualité dans le monde, veuillez rejoindre notre canal Telegram en cliquant ici.