Dans un revirement inattendu qui secoue la scène politique burkinabè, le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, a levé le voile sur une décision surprenante du capitaine Ibrahim Traoré.
Contrairement aux attentes, le président du Burkina Faso ne prêtera pas un nouveau serment pour son mandat supplémentaire de cinq ans, débutant le 2 juillet 2024.
Cette annonce, faite sur les ondes de la Télévision nationale, marque un tournant dans la trajectoire politique du jeune leader.
Cette décision intervient dans le sillage des Assises nationales du 25 mai dernier, qui ont octroyé à Traoré un quinquennat additionnel.
Une situation paradoxale pour Ibrahim Traoré
Une situation qui contraste singulièrement avec ses déclarations antérieures, où le capitaine Ibrahim Traoré affirmait ne pas être « là pour le pouvoir » et être « pressé de retourner au front ».
Ce paradoxe entre ses paroles et ses actes soulève des questions sur la nature de son engagement et les motivations derrière cette prolongation de mandat.
Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022 suite à un coup d’État, avait initialement prêté serment le 21 octobre 2022 en tant que Président de la Transition.
Aujourd’hui, son passage de « Président de la Transition » à « Président du Faso » s’effectue sans la solennité d’une nouvelle prestation de serment devant le Conseil constitutionnel, une décision qui ne manquera pas d’alimenter les débats sur la légitimité de ce nouveau mandat.
Cette transition silencieuse vers un pouvoir plus pérenne s’accompagne d’une modification de la charte de transition, ouvrant désormais la voie à une potentielle candidature de Traoré aux futures élections.
Un changement de cap radical qui interroge sur l’avenir politique du Burkina Faso et sur les véritables intentions de celui qui se présentait comme un leader de transition pressé de rendre le pouvoir.
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