Le Burkina Faso franchit une étape historique dans son armée avec l’avènement de sa toute première femme pilote de chasse.
La sous-lieutenant Maryse Traoré, malgré son jeune âge, grave son nom dans l’histoire en devenant cette pionnière très attendue.
Cette nouvelle a enflammé la toile et laissé nombre d’internautes sans voix.
En effet, un reportage diffusé par la RTB le 19 mai 2025 a montré la sous-lieutenant en pleine action.
Après un briefing pré-vol avec son instructeur, elle a inspecté minutieusement l’avion de chasse avant de monter seule à bord pour un exercice de vol solo.
À bord de son Super Tucano, un avion d’attaque léger et d’entraînement, elle a effectué un circuit de quatre tours à 1000 pieds (environ 300 mètres d’altitude), une étape essentielle pour l’obtention de sa licence pour ce type d’appareil.
Son atterrissage précis et délicat lui a valu les félicitations de ses instructeurs avant le débriefing.
Interviewée, Maryse Traoré a partagé les raisons profondes qui l’ont poussée à embrasser cette carrière exigeante.
« J’étais passionnée par les avions, les vols. Mais mon rêve était surtout porté vers les avions de chasse, communément appelés avions de combat, » a-t-elle confié.
Elle a également ajouté deux autres motivations : « La première était l’adrénaline que procure le pilotage d’un avion de chasse, et aussi, certes, il y a des femmes dans le domaine de l’aviation, mais pas celui du pilotage de chasse. Donc j’ai voulu tester mes limites. »
Cet accomplissement remarquable est le fruit d’un parcours exemplaire où la passion, la rigueur et une détermination inébranlable ont été les moteurs d’un rêve d’enfance devenu réalité.
Portrait de la première femme pilote de chasse du Burkina Faso
Le sous-Lieutenant Maryse Traoré, pilote d’un avion de chasse à l’Escadron E16 de la Base aérienne 210 de Bobo-Dioulasso, a tracé son chemin avec brio.
Déterminée, Maryse a intégré le Prytanée Militaire de Kadiogo en 2012, au sein de la sixième promotion mixte. Elle y a décroché son baccalauréat série D en 2019.
La même année, elle a obtenu une bourse d’études en République Populaire de Chine, où elle a suivi quatre années de formation rigoureuse en pilotage.
Diplômée en 2023, elle est revenue au Burkina Faso, prête à servir son pays avec compétence et dévouement.
Agée de 24 ans, elle s’inscrit ainsi dans la lignée de figures féminines marquantes de l’aviation, succédant notamment à l’Égyptienne Lotfia Elnadi, première femme africaine à avoir piloté un avion en 1933, et à quelques autres femmes pionnières qui ont osé s’aventurer dans ce secteur exigeant.