Burkina Faso / Décès maternel et périnatal : le gouvernement d’Ibrahim Traoré prend une décision radicale, désormais chaque cas sera…

Burkina Faso / Décès maternel et périnatal : le gouvernement d'Ibrahim Traoré prend une décision radicale, désormais chaque cas sera...

Credit Photo : France Info / DMITRY AZAROV / KOMMERSANT / SIPA

Au Burkina Faso, le gouvernement vient de prendre une décision importante concernant les décès maternel et périnatal.

Depuis quelque temps, les cas de décès des nouveaux nés et des femmes enceintes ont augmenté dans le pays.

Afin de comprendre les réelles causes de l’augmentation de ces décès, et lutter contre ce phénomène, le ministre burkinabè de la Santé entend mettre en place un plan de riposte.

En effet, le ministère de la Santé a décidé de procéder désormais à des audits des décès maternels et périnataux.

« Nous avons décidé de déclarer tout décès maternel ou périnatal comme un incident, afin de réduire drastiquement ce problème. Des arrêtés de mise en application ont été adoptés », a annoncé le ministre de la Santé, Robert Kargougou.

À en croire le chef du secteur sanitaire burkinabè, en dépit de la gratuité des soins pour les enfants et les femmes enceintes et des stratégies déployées pour leur garantir des soins de qualité, le taux de mortalité maternelle et périnatale demeure élevé dans certaines régions du pays.

« Au cours des dernières années, les données de la surveillance des décès maternels, périnatals et la riposte (SDMPR) montrent une augmentation du nombre de décès maternels, qui sont passés de 864 en 2021 à 905 en 2023, puis à 926 en 2024 », a souligné l’agence d’information du Burkina (AIB).

Selon le ministre de la Santé, cette augmentation s’observe dans sept des treize régions du pays, à savoir : la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Centre-Est, le Centre-Sud, le Centre-Ouest, le Sahel et le Sud-Ouest.

« Parmi ces décès notifiés en 2023 et 2024, moins de trois cas sur quatre avaient été audités », a regretté le ministre de la Santé.

« Concernant les décès néonataux précoces, leur nombre est passé de 4 075 en 2021 à 7 643 en 2023, puis à 8 285 en 2024 » a expliqué l’AIB.

« Pour les mort-nés, les données de la surveillance indiquent 5 458 cas en 2023 contre 3 940 en 2022 et 5 907 en 2024 », ajoute le média.