Une délégation de huit ministres du gouvernement du Burkina Faso s’est rendue au Centre de scannage des copies des concours de recrutement de la Fonction publique à Ouagadougou.
Cette visite, survenue le 22 août 2024, marque un tournant dans la gestion des concours d’État au Burkina Faso, reflétant une volonté affirmée de transparence et d’équité dans un processus crucial pour l’avenir de milliers de citoyens.
Le ministre d’État Basolma Bazié, en charge de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, a conduit cette délégation exceptionnelle.
L’objectif était clair : s’assurer personnellement que chacun des deux millions de candidats enregistrés cette année bénéficie des mêmes chances de réussite.
La démarche inédite témoigne d’une prise de conscience au plus haut niveau de l’État de l’importance de ces concours dans le tissu social et économique du pays.
Jean Emmanuel Ouédraogo, porte-parole de la délégation, a souligné l’absence de passe-droits et l’impossibilité de fraude, rassurant ainsi les candidats sur l’intégrité du processus.
La présence de représentants des candidats lors de l’opération de scannage ajoute une couche supplémentaire de transparence, instaurant un climat de confiance rarement atteint dans ce type de procédure.
La visite a également mis en lumière les défis logistiques et techniques auxquels fait face le ministère de la Fonction publique.
La reconnaissance de la nécessité d’améliorer les infrastructures et les équipements démontre une volonté de modernisation et d’optimisation du système de recrutement des fonctionnaires.
Le témoignage de Fataf Doulkom, un candidat présent lors du scannage, illustre l’impact positif de cette initiative sur la perception publique du processus. Sa confiance dans la fiabilité et la transparence de l’opération reflète un sentiment partagé par de nombreux participants.
Avec plus de deux millions de candidatures pour seulement 5 111 postes à pourvoir en 2024, l’enjeu de ces concours est considérable.
Cette mobilisation gouvernementale sans précédent envoie un signal fort : le Burkina Faso s’engage résolument vers une gestion plus transparente et équitable de sa fonction publique, un pas crucial vers une gouvernance plus inclusive et responsable.
Cette initiative pourrait bien marquer un tournant dans la perception et la gestion des concours d’État au Burkina Faso, ouvrant la voie à une nouvelle ère de confiance entre les citoyens et leur administration.