Depuis le coup d’État qui a permis au capitaine Ibrahim Traoré de prendre le pouvoir au Burkina Faso en septembre 2020, le pays s’est éloigné de la France en se rapprochant de la Russie.
Ce 14 août 2024, une nouvelle déclaration en provenance du pays des hommes intègres va apparaître comme un pied de nez à l’Hexagone.
En effet, si le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré avait jugé que l’aide de la France n’était pas nécessaire sur le plan sécuritaire, il semble en être autrement avec la Russie.
Pourquoi écarter la France et accepter l’aide de la Russie ?
Le Kremlin est devenu, selon les dires du ministre burkinabè de la Défense et des Anciens combattants, Kassoum Coulibaly, le parfait allié contre les terroristes qui menacent le pays depuis longtemps.
Néanmoins, il convient de rappeler que la politique de défense du Burkina Faso demeure interne. Concrètement, selon le pouvoir en place, personne ne peut se défendre mieux que soi-même.
« Personne ne peut assurer la sécurité mieux que nous-mêmes », a-t-il assuré.
Ainsi, il n’est nullement question pour le ministre de voir des militaires russes se battre à leur place, comme le faisaient les Français. Ce que le pouvoir burkinabè recherche, c’est un soutien logistique et surtout de nouvelles techniques que Moscou peut leur apporter.
« La Russie peut nous aider, nous comptons sur elle dans certains domaines. Mais nous souffrirons si des soldats russes viennent mourir pour nous alors que nous avons les mains, l’esprit et les capacités pour le faire », allègue le ministre.
Et d’ajouter : « Nous manquons peut-être de certaines connaissances, nous manquons peut-être d’équipement – oui, qu’ils [les Russes] nous aident. Mais nous ne voulons pas que quelqu’un prenne notre place ».
Le décor est planté. Il convient maintenant d’attendre pour voir quelle sera l’évolution de ce nouveau partenariat entre la Russie et le Burkina Faso.