Les autorités du Burkina Faso viennent d’insuffler une bouffée d’oxygène aux cultivateurs de coton.
En effet, après une année 2023 difficile où les intrants ont flirté avec des sommets, les autorités de Ouagadougou ont choisi d’alléger significativement la facture pour la nouvelle campagne agricole.
Comme résultat, les engrais indispensables à la culture de l’« or blanc » national vont voir leur prix quasiment divisés par deux.
Exit les 27.000 FCFA réclamés l’an dernier pour une tonne d’urée. En 2024, ce sac de 50 kg ne va plus coûter que 17.290 FCFA au comptant.
Une ristourne identique sur l’engrais composé NPKSB, lui aussi bradé à 17.290 FCFA les 50 kg contre 25.000 l’an passé.
C’est une décision « musclée » qui fera économiser plusieurs dizaines de milliards aux producteurs.
Aux dires de Sinou Idrissa, du Secrétariat de l’interprofession coton, ces niveaux de prix ont été obtenus grâce à l’intervention du chef de l’État.
Et pour cause, ce dernier a instruit les sociétés cotonnières de rendre les intrants beaucoup plus accessibles.
Un geste bénéfique rendu possible par un régime de subventions publiques massives de près de 27 milliards de FCFA cette année.
De quoi aider la filière à juguler le problème de l’accessibilité des intrants pour les cultivateurs de coton, poursuit le représentant.
Une bouffée d’air vivifiante donc, en ces temps de vaches maigres pour les paysans. Privés par l’insécurité d’une partie de leurs terres, ils pourront au moins cette année bénéficier de tarifs très avantageux sur ces précieux engrais.
Une aide déterminante des autorités du Burkina Faso pour permettre à ces vaillants producteurs de la région des Hauts-Bassins de récolter à nouveau les fibres d’or blanc tant convoitées. Et ainsi insuffler un peu d’espoir au cœur du paysan burkinabè.
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