Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi avoir signé un accord avec le gouvernement du Burkina Faso, qui devrait conduire au déblocage de la deuxième tranche du plan d’aide de 305 millions de dollars signé en juin dernier.
Cette nouvelle tranche de 32 millions de dollars, qui porterait à 96 millions de dollars le montant d’ores et déjà versé au Burkina Faso, doit encore être validée par le conseil d’administration du Fonds lors de sa réunion prévue en décembre.
« Les autorités ont fait d’importants efforts afin de mettre en place les réformes d’ajustement macroéconomiques dans un contexte extrêmement compliqué, du fait de la situation sécuritaire, des coûts d’emprunt élevés et des défis liés au climat », a détaillé le chef de mission du FMI sur place, Martin Schindler, cité dans le communiqué.
Il a par ailleurs assuré que les autorités avaient la volonté de ramener le déficit public à 5% du PIB et de se rapprocher des 3% d’ici à 2027.
Le pays devrait connaître une croissance de 5,5% cette année, soit proche des niveaux connus avant la pandémie, avec une inflation revenue à 2,1% sur un an.
Le Burkina Faso est gouverné par une junte militaire qui a pris le pouvoir en septembre 2022 par un coup d’Etat, et qui a fait de la souveraineté nationale une de ses priorités, notamment sur le plan économique.
Comme plusieurs pays de la région, tel que la Côte d’Ivoire avec sa production de cacao, le gouvernement souhaite accélérer la montée en gamme de l’industrie agroalimentaire locale en permettant la transformation locale de ses produits locaux.
Fin septembre, il a notamment suspendu « jusqu’à nouvel ordre » ses exportations d’amande de karité, dont le pays est le deuxième exportateur mondial après le Nigeria.
© Avec l’AFP