Le Burkina Faso, le Niger ou encore le Bénin sont présents dans la liste des 20 pays d’Afrique comptant le plus d’accidents meurtriers.
Les accidents de la route touchent chaque continent, et même si les pays industrialisés déploient des technologies avancées et des réglementations strictes pour protéger leurs usagers, le bilan mondial reste catastrophique.
Des systèmes de surveillance sophistiqués, des infrastructures modernisées et des campagnes de prévention intensives contrastent avec la réalité de certaines nations où la pauvreté, l’urbanisation rapide et des dispositifs de contrôle défaillants exacerbent les tragédies sur les routes.
Cette situation, illustrée par une moyenne de 19,6 décès pour 100 000 habitants en Afrique, met en lumière l’urgence d’agir pour sauver des vies et préserver les économies fragilisées par ces pertes humaines.
Des taux alarmants et des disparités marquées
Sur le continent, les disparités entre les nations révèlent un panorama aussi diversifié que préoccupant.
Dans la région ouest-africaine, des pays tels que la Guinée, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Ghana, le Niger, le Bénin, le Togo et la Gambie enregistrent des chiffres qui dépassent largement la moyenne, signe d’un manque d’infrastructures adaptées et d’un suivi insuffisant des normes de sécurité.
La Libye, en provenance du nord, affiche également un taux inquiétant, fruit d’une instabilité politique qui fragilise les dispositifs de contrôle.
Dans les zones centrales, le Tchad et la République centrafricaine font face à des défis similaires, tandis qu’en Afrique de l’Est, des nations comme le Kenya et le Soudan du Sud peinent à instaurer des mécanismes efficaces de prévention.
Du côté sud, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, l’Eswatini, le Lesotho et la Namibie, ainsi que les petits États insulaires tels que les Comores et Madagascar, illustrent la diversité des contextes qui contribuent à une mortalité routière particulièrement élevée.
Facteurs sous-jacents et enjeux structurels
La forte corrélation entre faibles revenus et accidents mortels est un constat récurrent dans les rapports internationaux.
Dans la majorité de ces pays, 90 % des décès se produisent dans des environnements marqués par des infrastructures défaillantes, une urbanisation incontrôlée et un parc automobile vieillissant souvent composé de véhicules d’occasion importés sans répondre aux normes de sécurité.
Les statistiques révèlent que plus de la moitié des victimes sont des usagers vulnérables – piétons, motocyclistes et cyclistes – ces derniers subissant des risques exacerbés par l’absence de trottoirs, de pistes cyclables et de contrôles routiers rigoureux.
À titre d’exemple, dans certaines nations, la prépondérance des motos-taxis et autres transports informels contribue à une proportion significative d’accidents, rappelant que chaque route défaillante peut être comparée à un pont fragile susceptible de céder sous la pression quotidienne.
Ci-dessous, la liste des 20 pays avec le plus d’accidents meurtriers avec une présence affichée du Burkina Faso, du Niger et du Bénin
Guinée – 37,4 décès/100 000 habitants
Libye – 34 décès/100 000 habitants
Guinée-Bissau – 30,5 décès/100 000 habitants
Zimbabwe – 29,9 décès/100 000 habitants
Comores – 29 décès/100 000 habitants
Kenya – 28,2 décès/100 000 habitants
Burkina Faso – 27,8 décès/100 000 habitants
Tchad – 26,4 décès/100 000 habitants
République de Centrafrique – 25,9 décès/100 000 habitants
Ghana – 25,9 décès/100 000 habitants
Niger – 24,9 décès/100 000 habitants
Bénin – 24,8 décès/100 000 habitants
Eswatini – 24,7 décès/100 000 habitants
Afrique du Sud – 24,5 décès/100 000 habitants
Soudan du Sud – 23,3 décès/100 000 habitants
Togo – 22,7 décès/100 000 habitants
Madagascar – 22,5 décès/100 000 habitants
Gambie – 22 décès/100 000 habitants
Namibie – 22 décès/100 000 habitants
Lesotho – 21,6 décès/100 000 habitants