Loin de la France, le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a posé un acte d’une importance capitale pour l’économie du pays et les populations.
Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé, le jeudi 22 mai 2024, à la pose de la première pierre d’une unité industrielle dédiée à la transformation de pommes de cajou dans la commune de Péni, située dans la région des Hauts-Bassins.
Ce projet entre dans le cadre de la stratégie nationale de valorisation des ressources agricoles locales.
L’usine, d’une capacité annuelle de transformation de 5 000 tonnes de pommes de cajou, produira divers dérivés tels que le jus, le vinaigre, le vin et de l’alcool idyllique.
En mettant l’accent sur cette matière première souvent négligée au profit de la noix de cajou, le projet vise à exploiter tout le potentiel de l’anacarde, une culture phare dans l’ouest du Burkina Faso.
Le coût global du projet est estimé à 6,65 milliards de FCFA. Au-delà de l’aspect industriel, l’initiative ambitionne d’être un puissant levier de développement socio-économique.
Selon les prévisions, l’usine générera 112 emplois directs et plus de 10 000 emplois indirects, contribuant de manière significative à la lutte contre le chômage, notamment chez les jeunes et les femmes.
Dans son allocution, Clément Attiou Ouemihie, Directeur général du Conseil burkinabè des Filières agropastorales et halieutiques (CBF), a souligné l’importance de cette unité pour la valorisation des 2 millions de tonnes de pommes de cajou produites chaque année au Burkina, dont la grande majorité est actuellement gaspillée.
Il a précisé que l’usine comportera cinq sections de transformation, avec un concentré de pomme comme produit de base à partir duquel seront fabriqués les autres dérivés.
Un ensemble d’infrastructures complémentaires est également prévu, notamment un laboratoire, une infirmerie, une garderie pour enfants, un restaurant, ainsi que des magasins de stockage.
Le site de Péni a été stratégiquement choisi en raison de sa position géographique centrale par rapport aux principales zones de production de l’anacarde (Bobo-Dioulasso, Banfora et Orodara).
Des coopératives de collecte seront mises en place, principalement composées de femmes, afin de garantir un approvisionnement régulier en matières premières auprès des producteurs, à un prix juste. On estime que l’unité injectera annuellement plus de 500 millions de FCFA dans l’économie locale via l’achat de pommes de cajou.
Quoi qu’il en soit, loin de la France, le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré a décidé de prendre son destin en main au grand bonheur des populations qui ne souhaitent que ça.