Le Burkina Faso, sous la direction d’Ibrahim Traoré, s’apprête à bénéficier d’un financement substantiel de la Banque mondiale, s’élevant à près de 30 milliards de francs CFA (environ 50 millions de dollars).
Cette somme s’inscrit dans le cadre plus large du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS 2), une initiative qui englobe plusieurs pays de la région sahélienne.
Ce financement a été accordé par l’Association internationale de développement (IDA). Il vise à renforcer la résilience des petits producteurs face aux crises alimentaires récurrentes qui affectent le pays.
Pour rappel, cet argent provient d’un accord signé en juillet 2024. Ce n’est que récemment qu’il a fait l’objet d’une ratification par le gouvernement burkinabé. Cette ratification est d’ailleurs la marque d’une étape cruciale dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux.
Pourquoi autant de milliards pour le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré ?
Les fonds alloués seront destinés à fournir d’une part une assistance alimentaire aux populations vulnérables et d’autre part à renforcer les capacités de production des petits agriculteurs et éleveurs dans diverses régions du pays.
Une grosse partie de ce financement sera consacrée à l’acquisition de 54 000 tonnes d’engrais, comprenant 36 000 tonnes de NPK et 18 000 tonnes d’urée, afin d’améliorer l’accès des producteurs aux intrants agricoles essentiels.
De plus, il convient de préciser que l’initiative s’inscrit dans une situation où l’agriculture et l’élevage jouent un rôle prépondérant dans l’économie burkinabé.
Et pour cause, l’agriculture contribue à hauteur de 30% au PIB du pays et emploie plus de 80% de la population active, tandis que l’élevage représente 18% du PIB.
Le secteur agro-sylvo-pastoral constitue donc près de 45% des sources de revenus des ménages. Raison pour laquelle, ce financement de 20 milliards représente un coup de pouce énorme pour le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré.
Le PRAPS 2, qui bénéficie d’un financement total de 375 millions de dollars pour l’ensemble des pays concernés (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal), vise à préserver les systèmes pastoraux qui font vivre plus de 20 millions de personnes dans la région.
Au-delà de l’assistance alimentaire, le projet ambitionne d’améliorer la gestion des ressources naturelles, la santé animale, et de faciliter l’accès aux marchés.
Pour le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré, ce financement représente une opportunité significative de renforcer la sécurité alimentaire et de soutenir le développement rural, dans un contexte régional marqué par des défis climatiques et sécuritaires persistants. Les dernières inondations qui ont frappé le pays voisin en sont la preuve.