L’ancien président François Hollande a invité ce dimanche 14 septembre 2025 le Premier ministre Sébastien Lecornu à négocier avec les socialistes, tout en appelant les grandes fortunes et les entreprises à contribuer à l’effort pour redresser les comptes publics.
Dans un entretien accordé parallèlement au Figaro, François Hollande a mis la pression sur Sébastien Lecornu, en assurant que s’il ne parvenait pas à trouver un compromis avec le PS, il n’y aurait « pas d’autre option que la dissolution ».
Parmi ces conditions, l’ancien président a exigé « une contribution pour les grandes fortunes ». « On comprendrait mal que ceux qui ont eu l’enrichissement le plus grand ces dernières années ne participent pas à l’effort collectif », a-t-il justifié.
Autre condition : la contribution des entreprises qui « ont reçu beaucoup d’exonérations de cotisations sociales, des baisses d’impôts. Et puis elles ont été quand même indemnisées pendant la crise sanitaire », a-t-il rappelé.
« Il n’y a pas que les salariés qui doivent payer, il n’y a pas que les assurés sociaux », a-t-il insisté, sans citer l’application de la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines comme le propose son parti.
« Il n’y a pas de tabou. Il n’y a pas de fétichisme », a-t-il expliqué, soulignant qu’il existe « plusieurs formules possibles ».
François Hollande a également demandé une « suspension » de la réforme des retraites en 2026 et proposé de laisser les électeurs trancher sur l’âge de départ en 2027 lors de la présidentielle.
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