Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a réaffirmé son opposition face à la légalisation du cannabis.
«Je suis contre. Totalement contre. Et ce qui se passe, dans les pays qui ont pu légaliser, montre que la légalisation de la drogue, notamment dite douce, ça ne marche pas», a déclaré le ministre sur la télévision TF1.
«Regardez, par exemple, la Californie: bien qu’ils aient légalisé la vente, plus de 70% se fait par des réseaux parallèles (…) Est-ce que par exemple la Hollande a fait des progrès sur le parcours trafic depuis qu’elle a légalisé?», a-t-il poursuivi.
«On sait parfaitement que sur le cerveau d’un jeune, ça peut avoir, et c’est documenté scientifiquement, des conséquences catastrophiques», a ajouté Bruno Retailleau, qui s’inquiète également d’un marché parallèle «tenu par les trafiquants», à l’image de ce qui se passe avec les cigarettes de contrebande.
Réponse pragmatique
Le 17 février, les députés Antoine Léaument (gauche radicale) et Ludovic Mendes (apparenté à une coalition comprenant le parti du président Macron) ont formulé une soixantaine de propositions.
Parmi celles-ci, figure aussi la «légalisation de l’usage et la détention du cannabis à des fins personnelles selon un modèle étroitement régulé par l’État».
«Il ne s’agit pas de contester la nocivité de cette substance mais d’offrir une réponse pragmatique», arguent-ils.
Ils ont ensuite défendu un volet de santé publique et de lutte contre les addictions.
Ils proposent la création d’une autorité de régulation du cannabis chargée de «délivrer les licences professionnelles aux producteurs et aux détaillants».
Mieux encore, ils proposent de contrôler les normes restreignant la vente, ou de «planifier la production et fixer les prix».
Avec AFP