Alors que le cours de l’or flirte avec les 4 000 dollars l’once, les pays des BRICS accélèrent leur accumulation d’actifs tangibles.
Deux découvertes minières exceptionnelles en Chine et en Inde viennent renforcer leur stratégie de dédollarisation, tout en redéfinissant les équilibres du marché international.
Un gisement historique dans le Hunan
En Chine, la province du Hunan pourrait abriter le futur plus grand gisement aurifère au monde. Les premières estimations évoquent 1 100 tonnes d’or, avec une concentration exceptionnelle de 138 g/t.
Ce potentiel dépasse déjà celui de la célèbre mine de South Deep en Afrique du Sud.
Les autorités géologiques locales, par la voix de Chen Rulin, ont confirmé la présence visible d’or dans les carottes de forage. La valeur estimée de ce gisement avoisine les 83 milliards de dollars.
En parallèle, des forages périphériques ont révélé des réserves supplémentaires, laissant envisager une hausse significative des volumes exploitables.
Sans dévoiler de chiffres précis, l’Inde a officialisé de nouvelles découvertes aurifères à un moment jugé stratégique. En concordance parfaite avec l’annonce chinoise, cette révélation renforce la dynamique collective des réserves d’or des BRICS.
Les analystes y voient une coordination implicite destinée à consolider le poids du bloc sur les marchés des matières premières.
Selon Adrian Saville, professeur d’économie et de stratégie, la montée de l’or n’est pas tant liée à sa valeur intrinsèque qu’à l’affaiblissement du dollar.
Ce phénomène alimente une volonté croissante des banques centrales de sécuriser leurs actifs à travers des réserves physiques et non des monnaies fiduciaires vulnérables.
Les membres des BRICS Russie, Chine, Inde, bientôt rejoints par plus de 30 pays observateurs adoptent massivement cette approche. L’objectif est clair : s’émanciper du système monétaire centré sur le dollar.