Le Brésil, qui vient de prendre la présidence tournante des Brics, a annoncé ce lundi 6 janvier 2025 que l’Indonésie était devenue membre à part entière du bloc des économies émergentes, dont la Chine, l’Inde et la Russie font également partie.
Le pays le plus peuplé du sud-est asiatique « partage avec les autres membres la volonté d’une réforme des institutions de la gouvernance mondiale et contribue de façon positive à la coopération au sein du Sud global », a souligné le ministère brésilien des Affaires étrangères.
La candidature de l’Indonésie avait été approuvée lors d’un sommet des Brics en 2023, à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Créé en 2009, ce bloc est de plus en plus considéré comme un contrepoids à l’Occident.
L’Afrique du Sud l’a rejoint l’année suivante, suivie plus récemment de pays comme l’Iran, l’Egypte, l’Ethiopie ou les Emirats arabes Unis l’an dernier.
La coopération entre pays du « Sud global » et la réforme des institutions multilatérales font partie des priorités affichées de la présidence brésilienne des Brics, qui a débuté officiellement le 1ᵉʳ janvier.
L’un des objectifs, selon le gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, est le « développement de moyens de paiement » pour faciliter les échanges commerciaux entre pays membres.
Lors du dernier sommet des Brics, en novembre, à Kazan, en Russie, les pays du bloc ont évoqué la possibilité de se passer du dollar américain comme devise de référence pour ces échanges.
Dans la foulée, le président élu des États-Unis, Donald Trump, a menacé les pays du groupe de « tarifs douaniers de 100% » s’ils créaient « un nouvelle monnaie des Brics » pour remplacer le dollar.
Le sommet des Brics doit se dérouler cette année en juillet à Rio de Janeiro.
© AVEC AFP