Le système d’enchères d’or mis en place par la Central Bank of India attire une attention croissante alors que les pays membres des BRICS intensifient leurs stratégies d’accumulation.
Ce mécanisme s’active lorsqu’un emprunteur ne rembourse pas son prêt garanti par un dépôt en or. L’établissement procède alors à la mise aux enchères des objets déposés, via des plateformes en ligne agréées.
Les participants doivent suivre un processus strict d’enregistrement et de vérification d’identité (KYC), ainsi que verser un dépôt de garantie avant de pouvoir miser.
Les ventes se font sans garantie d’état, l’acheteur acceptant les biens “en l’état”. Les fonds récoltés sont directement affectés au remboursement de la dette contractée par l’emprunteur.
En dehors de ces ventes liées aux défauts de paiement, la Reserve Bank of India (RBI) poursuit, depuis 2017, une politique active de constitution de réserves d’or.
Rien qu’en 2024, elle a acquis 72,6 tonnes supplémentaires, portant le total à 876 tonnes fin décembre.
Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique plus large observée parmi les pays des BRICS, visant à renforcer les devises locales et réduire leur exposition au dollar américain.
Les tensions géopolitiques, notamment les sanctions occidentales à l’égard de la Russie, ont accéléré cette volonté de diversification monétaire et d’affranchissement des systèmes de paiement dominés par Washington.
Après une pause en juillet, les banques centrales ont repris leurs achats d’or en août 2025, avec un total net de 15 tonnes ajoutées aux réserves internationales, selon les données du FMI et des banques centrales concernées.
Sept pays ont enregistré une augmentation d’au moins une tonne, dont le Kazakhstan (+8 t), la Bulgarie (+2 t), la Turquie (+2 t) et la Chine (+2 t). Pour la Banque centrale chinoise, il s’agissait du dixième mois consécutif d’achats, portant ses réserves au-delà de 2 300 tonnes.