Le Brésil affiche clairement sa stratégie de diversification commerciale en renforçant ses liens avec la Chine, un pays membre influent des BRICS malgré les tensions croissantes avec Washington.
Les investissements chinois jouent désormais un rôle central dans cette nouvelle phase de coopération, alors que les deux nations cherchent à exploiter leurs complémentarités économiques et à consolider leur position sur la scène internationale.
Une stratégie face au protectionnisme mondial
Dans un contexte mondial marqué par la montée des politiques protectionnistes, il devient essentiel pour des économies comme celle du Brésil d’identifier de nouveaux marchés et partenaires.
Cette réorientation prend une importance particulière au milieu des tensions commerciales qui opposent les grandes puissances économiques.
En se rapprochant de la Chine, le Brésil cherche à minimiser les risques et à garantir sa stabilité économique à long terme, face aux incertitudes du commerce international.
Le bloc représente presque la moitié de la population mondiale et 39 % du PIB mondial.
La question sensible des transactions en devises non américaines au sein du groupe, abordée en octobre lors de son dernier sommet à Kazan, en Russie, a été évoquée avec prudence à Rio.
La question des migrants, aussi source de tensions
Depuis son retour en janvier, le président américain a imposé des droits de douane d’au moins 10 % à la plupart des partenaires commerciaux des États-Unis et une surtaxe distincte de 145 % sur la majorité des produits chinois entrant sur le territoire américain.
Ces développements interviennent alors que les relations entre le Brésil et les États-Unis connaissent des turbulences marquées.
Le gouvernement brésilien a récemment annoncé son intention de demander des explications à Washington concernant le traitement jugé dégradant de passagers brésiliens expulsés hors des États-Unis.
De BRICS à BRICS+
Le BRICS a été formé par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine en 2009, avec l’Afrique du Sud ajoutée en 2010. L’objectif était de faire un contrepoids au Groupe des Sept, qui comprend les principales nations industrialisées.
L’année dernière, le bloc a été agrandi par l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis. Au début de 2025, l’Indonésie s’est jointe au groupe.
L’Arabie saoudite a aussi été invitée à s’y joindre. La Turquie, l’Azerbaïdjan et la Malaisie ont déjà fait une demande officielle pour devenir membres et quelques autres États ont exprimé leur intérêt.