BRICS : ces 2 pays excluent le dollar américain de leurs transactions financières

BRICS : voici le 10è pays qui rejoint le groupe en tant que statut de pays partenaire

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Les dynamiques économiques mondiales évoluent, et l’hégémonie du dollar américain semble vaciller. Deux membres influents de l’alliance des BRICS, la Russie et l’Iran, viennent d’annoncer un changement majeur : l’abandon total du dollar pour leurs échanges commerciaux.

 Alors que cette décision reflète une volonté de souveraineté économique face aux pressions extérieures, elle pourrait également ouvrir la voie à un bouleversement profond des équilibres financiers internationaux.

La Russie et l’Iran, frappés par de lourdes sanctions économiques internationales, ont consolidé leur coopération à travers l’exclusion du dollar américain de leurs échanges commerciaux.

 « Nous avons conclu un accord monétaire avec la Russie et supprimé totalement le dollar. Désormais, nous n’utilisons que le rouble et le rial », indique Mohammad Reza Farzin, gouverneur de la Banque centrale iranienne.

 Cette initiative marque une accélération notable en 2024, où 96 % des transactions entre les deux pays sont réalisées en devises locales, soit une augmentation de 12,4 % par rapport à l’année précédente.

En outre, la Russie a intégré le système de paiement iranien Mir, permettant aux citoyens iraniens d’accéder à leurs fonds directement via des distributeurs automatiques en Russie.

Ce système a été conçu pour remplacer le réseau SWIFT, largement contrôlé par les États-Unis, et offrir une alternative durable face aux restrictions imposées par Washington.

une stratégie élargie de dédollarisation promue par le groupe des BRICS

 Alors que les sanctions occidentales visaient à isoler économiquement la Russie, le Kremlin a redoublé d’efforts pour convaincre d’autres nations de délaisser le dollar au profit de devises locales.

 Cette tendance, déjà suivie par plusieurs économies émergentes, pourrait amplifier la perte d’influence du dollar sur les marchés mondiaux.

 Une baisse de la demande mondiale pour le dollar risque de perturber les mécanismes traditionnels d’offre et de demande, ce qui pourrait accentuer les pressions inflationnistes aux États-Unis.

 Pour les pays émergents, cette initiative offre une possibilité de réduire leur dépendance aux fluctuations du billet vert et aux sanctions économiques.

Enfin, ce mouvement pourrait initier une nouvelle ère de relations financières internationales, où les systèmes régionaux et les échanges bilatéraux en devises locales se substitueraient progressivement aux structures dominées par le dollar.

Cette stratégie pourrait bien inspirer d’autres pays à explorer des alternatives monétaires, ce qui redéfinirait ainsi le paysage économique mondial.