Le Ghana cherche à intégrer le club fermé des BRICS. C’est ce qu’a déclaré sans ambages la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, dans un entretien accordé à l’agence de presse Sputnik.
Elle confirme ainsi la volonté déjà exprimée par le président Nana Akufo-Addo de faire adhérer son pays à ce groupe réunissant les principales puissances émergentes.
« Je pense que c’est une déclaration sérieuse qui mérite d’être explorée. Le Président […] met en place une commission pour examiner cette question », a indiqué Mme Botchwey.
Preuve que le Ghana prend très au sérieux cette possible intégration aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Les BRICS, un groupe déjà grand
Créé en 2009, ce groupe informel vise à défendre les intérêts des pays émergents pour rééquilibrer la gouvernance mondiale.
Début 2024, les BRICS ont déjà élargi leurs rangs à 5 nouveaux membres (Arabie Saoudite, Égypte, Émirats Arabes Unis, Éthiopie et Iran).
Et une vingtaine d’autres États, dont le Ghana désormais, ont manifesté leur intérêt à les rejoindre.
Pour Accra, intégrer les BRICS serait l’assurance de renforcer son influence en faisant partie d’un pôle économique majeur.
Ensemble, les pays des BRICS pèsent déjà 35% du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat, contre 31% pour le G7. S’il est accepté, le Ghana bénéficierait aussi des opportunités commerciales et d’investissements accrues.
Reste à voir si la demande ghanéenne trouvera un écho favorable auprès des autres membres des BRICS. Le pays peut mettre en avant sa croissance dynamique et son rôle moteur en Afrique de l’Ouest.
Mais l’admission parmi ce cénacle très fermé n’a rien d’évident. Quoi qu’il en soit, cette annonce officielle du Ghana marque une étape importante dans ses ambitions mondiales.
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