Depuis plusieurs années, les États-Unis et la Chine, un pays membre puissant du groupe des BRICS, se livrent une bataille acharnée pour accroître leur influence sur le continent africain.
Dans ce contexte de compétition géopolitique, l’Inde fait une entrée remarquée sur la scène africaine et veut piétiner sur les intérêts de son allié dans le groupe des BRICS.
La visite historique de la présidente Droupadi Murmu dans trois pays d’Afrique à savoir : l’Algérie, la Mauritanie et le Malawi marque un tournant dans la stratégie indienne.
Cette tournée diplomatique sans précédent témoigne de la volonté de New Delhi de renforcer ses liens avec le continent et d’y accroître son influence.
L’arrivée de Murmu à Lilongwe, capitale du Malawi, le 17 octobre 2024, revêt une importance particulière.
Il s’agit de la première visite d’un chef d’État indien dans ce pays d’Afrique australe, soulignant l’intérêt croissant de l’Inde pour des partenariats diversifiés sur le continent.
L’accueil chaleureux réservé à la présidente, avec une cérémonie traditionnelle et la présence du vice-président malawien Michael Usi, illustre l’importance accordée à cette visite par les autorités locales.
L’Inde veut piétiner sur les intérêts de la Chine, deux membres importants des BRICS
L’aspect économique n’est pas en reste. Des rencontres avec des leaders du commerce et de l’industrie sont au programme, signalant la volonté de l’Inde de développer ses échanges commerciaux et ses investissements en Afrique.
Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à offrir une alternative aux financements et projets chinois, souvent critiqués pour leur manque de transparence et les risques d’endettement qu’ils font peser sur les pays africains.
Cependant, cette offensive diplomatique indienne en Afrique ne peut occulter les contradictions internes de la société indienne.
Alors que New Delhi cherche à se positionner comme un partenaire de choix pour les nations africaines, le racisme profondément ancré en Inde reste un défi majeur.
Les discriminations subies par les étudiants et travailleurs africains en Inde contrastent fortement avec le discours officiel de coopération et d’amitié.
Cette réalité souligne la nécessité pour l’Inde de s’attaquer à ses propres démons si elle veut véritablement gagner les cœurs et les esprits sur le continent africain, et se présenter comme une alternative crédible face aux autres puissances qui courtisent l’Afrique.