Brésil : les collaborateurs de Bolsonaro dans la tourmente

Jair Bolsonaro

Crédit Photo : Sergio Lima / AFP/Archives

La Cour suprême du Brésil a condamné ce mardi 22 octobre 2025 à des peines allant jusqu’à 17 ans de prison sept participants à la tentative de coup d’État menée par l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro.

La Cour suprême du Brésil a condamné en septembre Jair Bolsonaro, 70 ans, à 27 ans de réclusion à l’issue d’un procès historique qui l’a reconnu coupable d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir après sa défaite électorale en 2022, face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Sept anciens collaborateurs de haut rang de Bolsonaro ont été condamnés dans le cadre de ce procès qui a provoqué l’instauration de droits de douane punitifs par Donald Trump à l’encontre du Brésil, considérant qu’il s’agit d’une « chasse aux sorcières » contre son allié.

La Cour suprême rendra son verdict contre 16 autres accusés dans cette affaire dans les prochaines semaines.

Mardi, ont été condamnés un policier fédéral et cinq militaires, ainsi que le président d’un institut indépendant de sondage électoral pour avoir contribué avec des « milices numériques » à désinformer sur le système de vote électronique lors des élections de 2022, a déclaré le juge Alexandre de Moraes.

« Ils ont fabriqué et diffusé de faux récits sur le processus électoral dans le but de créer du chaos et de l’instabilité afin de provoquer une rupture institutionnelle », a déclaré le juge, qui était aussi chargé du procès de Jair Bolsonaro et est lui-même la cible de sanctions américaines.

Les peines vont de 7,5 à 17 ans de prison. Les condamnés ont cinq jours pour faire appel, à compter de la publication de la sentence.

Bolsonaro, assigné à résidence depuis début août et interdit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, attend la publication de son jugement, une étape nécessaire pour que ses avocats puissent faire appel. Sa défense a prévu de le faire. Une fois les recours épuisés, l’ancien président pourrait être envoyé en prison.

L’ancien président (2019-2022), qui est également inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques non fondées contre le système électoral, a subi un revers il y a deux semaines, lorsque Trump et Lula se sont entretenus par téléphone pour tenter d’aplanir leurs différends.

© Agence France-Presse

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