Après un séjour de trois mois aux Etats-Unis, Jair Bolsonaro est rentré au pays à bord d’un vol commercial en provenance d’Orlando, en Floride, a annoncé son Parti libéral (PL).
L’ex-président d’extrême droite, objet d’une longue série d’enquêtes, s’expose à des poursuites judiciaires et à une inéligibilité comme à un éventuel emprisonnement.
« Je ne vais aucunement diriger l’opposition, je vais participer (à la vie politique) de mon parti, en apportant mon expérience », a-t-il dit mercredi soir à la chaîne CNN Brésil à l’aéroport d’Orlando, avant de prendre l’avion.
A 68 ans et après une défaite de moins de deux millions de voix qui l’avait plongé dans le mutisme voire la dépression, Bolsonaro avait déclaré la semaine dernière son intention de « parcourir le pays », et « de faire de la politique » pour défendre les valeurs ultra-conservatrices au Brésil.
Ce retour est accueilli avec nervosité à Brasilia où la Police militaire va veiller en nombre à ce qu’aucun rassemblement n’ait lieu. Elle « se tiendra prête à fermer rapidement l’accès à l’esplanade des Trois-pouvoirs (au cœur de la capitale, ndlr) comme à l’aéroport », a déclaré mercredi Sandro Alevar, secrétaire à la Sécurité publique de Brasilia, en conférence de presse.
Mais la journée pourrait être tendue, les supporters de Bolsonaro ayant été appelés sur les réseaux sociaux à l’accueillir nombreux à l’aéroport, même s’il n’est pas prévu qu’il s’adresse à eux.
Le député du PL Gustavo Gayer a ainsi appelé à « un soutien solide » à l’aéroport pour « ouvrir la voie d’un retour de Bolsonaro à la présidence ».