Bras de fer entre la Guinée-Bissau et la Centrafrique, le président Umaro Embalo refuse d’extrader…

Guinée-Bissau Centrafrique

Crédit Photo : AllAfrica

Alors que la Cour pénale spéciale de la Centrafrique demande l’extradition de l’ex-président François Bozizé, la Guinée-Bissau s’y oppose.

En effet, l’ancien président centrafricain François Bozizé vivant en exil depuis plus d’un an en Guinée-Bissau ne sera pas extradé comme le souhaitent les autorités de la Centrafrique.

Le Chef d’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo a été on ne peut plus clair sur la question.

S’il avait déjà déclaré que l’ex Chef d’État centrafricain ne sera pas extradé comme demandé, le dirigeant de la Guinée-Bissau a réaffirmé sa position par rapport à cette décision de Bangui.

L’ancien président centrafricain Français Bozizé ne sera tout simplement pas extradé vers la Centrafrique.

« Nous n’extradons pas les exilés. D’ailleurs, il n’y a aucun accord entre nos deux pays dans ce sens.

J’ai reçu François Bozizé dans un cadre purement humanitaire. Et tant que je serai à la tête de ce pays, il ne sera pas extradé. Sauf s’il souhaite partir de son plein gré.

Le président Touadéra lui-même le sait. Je suis désolé de le dire cela n’est pas ce que lui et moi avions dit à ce sujet. Nous avions parlé d’autres choses qui n’ont rien à voir avec l’extradition de Bozizé.

Pour son accueil en Guinée-Bissau, nous avions posé des conditions : il doit s’abstenir de faire de la politique. Il ne doit également pas s’impliquer dans des actions de déstabilisation de son pays.

Entre le président Touadéra et moi, les relations sont très bonnes. Et cela se voit à chacune de nos rencontres dans les grandes occasions comme les sommets de l’UA. Il était même prévu qu’il vienne visiter la Guinée-Bissau.

Je ne vais pas extrader Bozizé, je veux que cela soit clair », aurait déclaré le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, selon les informations rapportées par le média AllAfrica.

Pour rappel, la Cour pénale spéciale de la Centrafrique a lancé le mardi 30 avril 2024, un mandat d’arrêt international contre l’ex-dirigeant centrafricain, François Bozizé, pour de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par des militaires dans une prison entre 2009 et 2013.

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