Le rappeur français Booba, déjà poursuivi pour harcèlement, a été à nouveau inculpé jeudi pour ce délit, cette fois pour des faits concernant la compagne du rappeur congolais Gims, a appris l’AFP de source proche du dossier ce vendredi 17 octobre 2025.
Sollicité par l’AFP, le parquet a confirmé que Booba, dont le vrai nom est Elie Yaffa, a été inculpé pour harcèlement moral en ligne ayant causé une incapacité de travail supérieure à huit jours, des faits réprimés par des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.
Le rappeur a interdiction d’entrer en contact avec la plaignante, Demdem. Sollicités, ses avocats Marie Roumiantseva et Gilles Vercken n’ont pas commenté.
Gims et Demdem, Gandhi Djuna et Adja-Damba Dante à l’état-civil, avaient déposé plainte en août 2024, dénonçant des faits de cyberharcèlement à l’encontre de Demdem depuis 2018, qu’ils imputaient à Booba.
Le parquet a rappelé que Gims et Demdem « lui reprochaient des propos en ligne, outre des propos tenus lors de concerts. La plaignante s’est vu reconnaître une incapacité de travail de 10 jours ».
Selon le parquet, Booba a été interpellé mercredi et placé en garde à vue, une mesure levée le lendemain en vue de la présentation à une juge d’instruction.
« Il est satisfaisant que la justice et la police aient démontré célérité et détermination pour interpeller M. Yaffa et faire cesser ses agissements », a réagi l’avocat des plaignants, Me David-Olivier Kaminski.
« À ce jour, nous constatons que Booba fait l’objet de plusieurs procédures pour harcèlement contre de nombreuses victimes. Il est grand temps que ces actes toxiques et nuisibles cessent! », a ajouté le conseil.
Figure du rap francophone depuis les années 1990, Booba s’est engagé depuis plusieurs années dans une croisade contre les influenceurs renommés « influvoleurs » et leurs pratiques commerciales présentées comme trompeuses.
Le 2 octobre 2023, Booba avait déjà été inculpé pour harcèlement moral en ligne aggravé à l’encontre d’une influenceuse « star », Magali Berdah, qui avait également déposé plainte.
Le rappeur sera par ailleurs jugé le 3 décembre pour injure raciste contre une journaliste et un essayiste, ainsi que cyberharcèlement aggravé s’agissant de la première.
Avec AFP