Selon la Banque mondiale, la région Afrique du Nord devrait voir sa croissance s’accélérer passant de 2,3% en 2024 à 3,4% en 2025, puis 4,1% en 2026.
Cette évolution est prévue malgré une conjoncture régionale difficile marquée par les effets de la guerre à Gaza sur l’économie égyptienne, l’impact des sécheresses persistantes notamment au Maroc et en Tunisie, le tassement de l’activité portuaire à Djibouti à cause de la crise au Moyen-Orient…
Le conflit en cours au Moyen-Orient a déjà engendré un lourd bilan humain et économique. Les Territoires palestiniens sont au bord de l’effondrement, enregistrant la plus forte contraction économique jamais enregistrée.
L’économie de Gaza s’est contractée de 86 % au premier semestre 2024, tandis que la Cisjordanie fait face à une crise budgétaire et du secteur privé sans précédent.
Au Liban, également affecté par le conflit, les perspectives demeurent extrêmement incertaines, dépendant de l’évolution du conflit.
Par ailleurs, des pays voisins comme la Jordanie et l’Égypte subissent les répercussions d’une baisse des recettes touristiques et fiscales.
En dépit de ces situations, la Libye devrait afficher de très bonnes performances.
Selon les projections de la Banque mondiale, après une récession en 2024 (-2,7%), le Produit intérieur brut libyen devrait croître de 9,6% en 2025 et 8,4% en 2026.
Reste que les projections concernant la Libye sont trop volatiles à cause de l’instabilité qui prévaut dans ce pays depuis bientôt une quinzaine d’années.
La croissance et la récession s’alternent depuis des années en fonction de l’impact de la crise politique sur le secteur pétrolier et de l’évolution du cours de l’or noir sur le marché international sachant que ce pays d’Afrique du Nord dépend quasi uniquement de ses ressources pétrolières.
De tout ce qui précède, on retient que la croissance reste morose dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), en raison des incertitudes exacerbées par le conflit régional, indique la Banque mondiale.