Bonne nouvelle pour le multimilliardaire Elon Musk, dont l’entreprise SpaceX a obtenu le 6 mai le feu vert des autorités américaines pour augmenter significativement la cadence des lancements de sa mégafusée Starship, qu’elle développe pour aller sur la Lune et sur Mars.
Cette fusée qui est la plus puissante jamais conçue a jusqu’ici été testée lors de huit vols d’essais, dont les deux derniers début 2025 se sont soldés par de spectaculaires explosions en altitude et des pluies de débris au-dessus des Caraïbes.
En dépit de ces incidents et des critiques de groupes écologistes, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a approuvé le 6 mai la requête de SpaceX, estimant qu’elle n’aurait « pas d’impact significatif » sur la qualité de l’environnement.
Ce feu vert survient au moment où la grande proximité d’Elon Musk avec le président Donald Trump fait craindre de possibles ingérences dans les actions des autorités de régulation.
A l’issue d’une procédure de plusieurs années et d’évaluations environnementales menées notamment sur la qualité de l’air et la pollution sonore, la FAA a autorisé sa société à passer de cinq vols menés annuellement depuis sa base près de Boca Chica au Texas à 25.
« L’objectif de la proposition de SpaceX est de fournir une plus grande capacité de missions à la Nasa et au ministère de la Défense » américain, fait valoir le régulateur dans ses conclusions, la fusée Starship devant notamment servir à envoyer des astronautes sur la Lune et sur Mars, ce qu’ambitionne de réaliser Donald Trump sous son mandat.
Des associations de protection de l’environnement et des particuliers s’opposaient à une telle mesure, assurant qu’elle mettrait notamment en danger plusieurs espèces comme des oiseaux et des tortues de mer, la base spatiale étant située à proximité de zones naturelles protégées.
Un risque minime selon la FAA, qui a toutefois reconnu que la violente onde sonore provoquée par le décollage de la fusée, haute de 123 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 40 étages, pouvait « effrayer » certaines espèces.
Cette autorisation devrait permettre à Elon Musk d’accélérer le processus de développement de sa mégafusée, lui qui mise sur de multiples lancements de prototypes afin de corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation de vol.
Une philosophie qui a fait le succès de l’entreprise, mais n’est pas exempte de critiques, quatre des huit vols d’essais de Starship s’étant ainsi soldés par des explosions, volontaires ou non.
Plusieurs associations avaient porté plainte en 2023 contre les autorités américaines en les accusant d’avoir mal évalué l’impact environnemental de ces vols.
Avec AFP