La croissance économique en Suisse a ralenti à 0,2% au troisième trimestre, freinée par l’industrie, selon une première estimation du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) publiée vendredi.
Ce chiffre se situe dans le bas de la fourchette de prévisions des économistes interrogés par l’agence suisse AWP qui se situait entre 0,2% et 0,4% pour le troisième trimestre.
Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) s’était accru de 0,5%, mais durant le troisième trimestre « la croissance du secteur des services a été contrebalancée par une évolution négative de l’industrie« , a indiqué le Seco dans un communiqué.
Il doit publier des statistiques plus détaillées le 29 novembre.
Le PIB de la Suisse avait progressé de 0,3% au premier trimestre, puis accéléré à 0,5% au deuxième trimestre grâce à la demande pour les produits pharmaceutiques, son premier secteur d’exportations, ce qui avait permis de compenser une baisse de la demande dans l’industrie.
Mi-septembre, le ministère de l’économie avait maintenu sa prévision de croissance (hors événements sportifs) à 1,2% pour l’ensemble de l’année, disant s’attendre à une demande mondiale inférieure à sa moyenne historique au vu d’une conjoncture atone dans la zone euro, un important débouché pour les exportations helvétiques.
Au troisième trimestre, l’Allemagne, le premier partenaire commercial de la Suisse en Europe, a échappé à la récession, déjouant les pronostics avec une modeste croissance de 0,2%, selon une première estimation publiée fin octobre par l’institut Destatis.
Grâce à cette résistance surprise de l’économie allemande, le PIB de la zone euro a progressé davantage que prévu, enregistrant une hausse de 0,4% au troisième trimestre, d’après la première estimation de l’institut européen Eurostat.
Avec AFP