Le président du Nigeria et du parti APC, Muhammadu Buhari, ne se présentera pas à l’élection présidentielle de février 2023.
Le octogénaire s’est fait remplacer par Bola Tinubu, qui, lui, à 70 ans. Et alors que les campagnes se poursuivent de l’autre côté du Nigeria, l’ex gouverneur fait parler de lui d’une mauvaise façon.
Il a en effet été aperçu à plusieurs reprises tenir des discours sans fondements et à peine compréhensible, devenant la risée des internautes qui estiment qu’il est désormais trop âgé pour prendre la tête d’un si grand pays qu’est le Nigeria.
Et alors qu’il a le vent en poupe, bien que pour une mauvaise raison, il est nécessaire qu’on revisite le passé de Bola Tinubu.
Largement crédité d’avoir remodelé le centre commercial du Nigeria,Lagos, Tinubu mènera le parti au pouvoir, le All Progressives Congress (APC), à l’élection présidentielle de février, mais il doit faire face à une opposition revigorée, à des allégations de corruption et à des problèmes de santé alors qu’il envisage l’une des tâches les plus redoutables d’Afrique.
Contraint à l’exil par le dirigeant militaire Sani Abacha, M. Tinubu connaît la valeur de la liberté et la porte comme un insigne sur son chapeau caractéristique.
Comptable de formation, ce sont les activités du groupe pro-démocratique National Democratic Coalition (Nadeco), dont il était membre, qui l’ont mis dans le collimateur d’Abacha.
L’opposition de groupes tels que Nadeco et la mort d’Abacha en 1998 ont permis l’avènement de la démocratie au Nigeria en 1999 et, à bien des égards, M. Tinubu, ancien cadre de Mobil Oil, estime avoir droit à la présidence du Nigeria.
Il misera sur son expérience politique et son influence considérable dans tout le pays pour remporter l’élection, où il devra faire face à une rude concurrence de l’ancien vice-président Atiku Abubakar, qui se présente pour le principal parti d’opposition, le People’s Democratic Party (PDP), et à une campagne florissante de Peter Obi, du Labour Party, qui jouit d’une grande popularité auprès des électeurs urbains.
Mais la ville d’environ 25 millions d’habitants n’a pas été à la hauteur de sa réputation de mégalopole, malgré ses prétentions à la redresser.
Les infrastructures publiques sont en grande partie dans un état de délabrement – les équipements de base tels que l’eau et les logements publics sont décrépis, tandis qu’un projet de train léger lancé sous son règne n’a pas été achevé près de 20 ans plus tard malgré les richesses de l’État.
Il a également été accusé de faire mains basses sur les finances de l’État, bien qu’il ait quitté ses fonctions en 2007.
Une vidéo illustrant ses sorties aussi drôle les unes que les autres est à découvrir ici.