Lancée officiellement le 18 août et fruit d’un accord avec l’Union européenne, cette certification doit garantir la traçabilité du bois exporté et réduire les risques de déforestation.
Après l’Indonésie, le Ghana devient le deuxième pays au monde et le premier d’Afrique à pouvoir délivrer de telles licences à ses producteurs.
Une avancée saluée par de nombreux acteurs, même si les forêts ghanéennes restent loin d’être hors de danger.
Au Ghana, 16 années de réformes auront été nécessaires pour que le pays arrive à l’application de la licence des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (Flegt).
Un véritable succès pour la protection de l’environnement, estime Albert Katako, membre de Forest Watch Ghana, une coalition d’organisations de la société civile impliquée dans le processus :
« Cela a permis d’améliorer les relations et la confiance entre la société civile, le gouvernement et le secteur privé. Nous tous prenons désormais part aux décisions et nous assurons ensemble que les entreprises qui reçoivent une licence respectent la loi. »
Grâce à cette certification, les produits forestiers ghanéens pourront voyager sans entrave vers l’Union européenne, désormais deuxième marché d’exportation, après l’Asie.
Une perspective économique plus durable, certes, mais qui ne saurait cependant pas faire oublier un autre danger qui plane sur les forêts du Ghana : l’orpaillage illégal.
« Nos réserves sont déjà déforestées. La plupart ont perdu leur intégrité écologique. Face à la menace croissante de l’orpaillage, je me demande si cette licence permettra de répondre de manière globale aux enjeux d’une gestion durable des forêts du pays », alerte Daryl Bosu, directeur national délégué de l’ONG environnementale A Rocha Ghana.