Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a réaffirmé l’« engagement » des Etats-Unis en faveur de la sécurité de l’Irak, lors d’une visite inopinée à Bagdad alors qu’il cherche à coordonner une approche régionale de la situation en Syrie après le renversement de Bachar al-Assad.
Le haut diplomate américain, qui a entamé sa tournée le jeudi 12 décembre 2024 en Jordanie, s’est envolé pour la capitale irakienne depuis la capitale turque Ankara et s’est entretenu avec le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, a constaté un journaliste de l’AFP l’accompagnant.
A l’issue de ses entretiens, M. Blinken a réaffirmé l’« engagement » des Etats-unis « à travailler avec l’Irak sur la sécurité et à toujours œuvrer pour la souveraineté de l’Irak, afin de s’assurer qu’elle soit renforcée et protégée ».
Il a aussi promis que les Etats-Unis, qui maintiennent environ 2.500 soldats en Irak et 900 en Syrie, œuvreront pour empêcher toute résurgence du groupe Etat islamique (EI).
L’Irak comme la Syrie ont souffert de l’insurrection du groupe ultra-violent État islamique (EI) qui avait établi il y a dix ans un califat autoproclamé s’étendant de part et d’autre de leur frontière.
Dès dimanche, le gouvernement irakien a appelé au « respect » de la volonté du peuple syrien mais aussi de l’intégrité territoriale de la Syrie.
Bagdad, dont la mission diplomatique à Damas a déjà repris son activité, tient par dessus tout à empêcher une propagation de troubles en provenance de Syrie.
Jusqu’à présent, l’administration du président Joe Biden avait convenu avec l’Irak de mettre fin à la présence militaire de la coalition d’ici à septembre 2025, sans dire ce qu’il adviendra des troupes américaines, dont la présence est combattue par des groupes armés chiites irakiens proches de l’Iran.
Avec l’entrée en fonction le mois prochain du président élu Donald Trump, il est difficile de savoir s’il reviendra sur cet accord ou changera de tactique à la lumière des événements en Syrie.