Le débat sur l’avenir du franc CFA s’intensifie au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ce 22 juin 2024, lors d’un discours public, le colonel Assimi Goïta a appelé à accélérer le processus d’abandon de cette monnaie.
Il a également évoqué des accusations concernant l’impression de faux billets, qu’il attribue à la France, dans le but présumé de déstabiliser l’économie malienne.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question du franc CFA en Afrique de l’Ouest.
Le général Abdourahamane Tiani, à la tête de la transition nigérienne, avait déjà exprimé en février 2024 la volonté de l’AES d’abandonner le franc CFA au nom de la souveraineté totale.
Le mouvement dépasse les frontières de l’AES. Au Sénégal, le nouveau Premier ministre Bassirou Diomaye Faye a pareillement soulevé la question du franc CFA durant sa campagne, soulignant la nécessité d’un changement dans ce domaine.
Des experts économiques argumentent que le franc CFA constitue un frein à la souveraineté financière des pays africains.
Ils considèrent ce système comme un élément de « néocolonialisme monétaire » qui limiterait le développement économique des nations concernées.
La remise en cause du franc CFA par l’AES, si elle se concrétise, pourrait avoir des implications significatives sur les relations économiques entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest.
Elle soulève des questions sur l’avenir des arrangements monétaires dans la région et sur les potentielles alternatives qui pourraient être mises en place.
Cette situation met en lumière les défis complexes auxquels font face les pays de l’AES dans leur quête d’indépendance économique, tout en soulignant les évolutions en cours dans les relations franco-africaines.
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