La guerre entre l’Ukraine et la Russie serait-elle près du dénouement ? C’est là, la question que se posent de nombreux observateurs devant le désir d’une rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.
Les Etats-Unis travaillent en effet à « programmer » une rencontre entre Donald Trump et ses homologues russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky, a déclaré le vice-président américain JD Vance dans une interview diffusée ce dimanche 10 août 2025 et enregistrée jeudi, avant l’annonce d’un sommet américano-russe en Alaska.
« L’un des blocages les plus importants est que Vladimir Poutine a dit qu’il ne s’assiérait jamais avec (Volodymyr) Zelensky, le dirigeant ukrainien, et le président (Trump) a réussi à changer cela », a affirmé JD Vance lors d’un entretien avec la chaîne conservatrice Fox News.
Désormais, a-t-il ajouté, l’administration américaine travaille à « programmer (le moment où) ces trois dirigeants pourraient s’asseoir et discuter de la fin de ce conflit » en Ukraine.
Les dirigeants de l’Union européenne et de puissances européennes ont encore insisté dimanche pour que Kiev soit partie prenante aux négociations américano-russes, à quelques jours du sommet prévu vendredi entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska.
Et Volodymyr Zelensky, qui ne participera donc pas en principe à ce sommet, a exhorté ses alliés européens, notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, également écartés des pourparlers, à définir une approche commune. Une « réunion extraordinaire » en visioconférence est programmée lundi entre des ministres des Affaires étrangères de pays de l’UE et leur homologue ukrainien.
L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Otan, Matthew Whitaker, a de son côté laissé entendre dimanche que le président ukrainien pourrait assister au sommet vendredi.
« Oui, je pense sans aucun doute que c’est possible », a répondu le diplomate américain auprès de l’Alliance atlantique, qui était interrogé par la télévision CNN sur une éventuelle présence du chef de l’Etat ukrainien en Alaska.
« Il ne peut assurément pas y avoir d’accord si toutes les parties impliquées n’y ont pas souscrit. Et, évidemment, la priorité absolue c’est de parvenir à la fin de la guerre », a argumenté M. Whitaker.
Mais au final, ce sera à Donald Trump de décider, a prévenu son ambassadeur à l’Otan.
« S’il estime qu’inviter Zelensky est le meilleur scénario, alors il le fera », a-t-il assuré.
Mais « aucune décision n’a été prise », a souligné l’ancien procureur fédéral.
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