Au Mali, le conseil des ministres vient d’accorder une nouvelle approbation d’établissement à Nampala, filiale du géant du Canada, Ressources Robex.
Cette décision, prise le 12 février, s’inscrit dans un plan de rééquilibrage des rapports entre l’État et les opérateurs étrangers du secteur aurifère. Et ce alors que les relations avec la France demeurent tendues.
Ce qui change avec la nouvelle convention sur l’or entre le Mali et la société du Canada
Il faut savoir que la nouvelle convention s’appuie sur le Code minier récemment révisé.
Ce dernier vise à accroître les bénéfices nationaux tirés des ressources naturelles tout en préservant l’attractivité du pays pour les investisseurs internationaux.
L’accord prévoit notamment une évolution significative de la participation étatique dans le capital de Nampala.
Le gisement de Mininko, situé dans la région méridionale de Sikasso, constitue l’objet central de cet accord.
Les études géologiques y ont identifié un potentiel de 17,35 millions de tonnes de minerai, avec une concentration moyenne de 0,7 gramme d’or par tonne.
L’exploitation, prévue sur huit années, devrait générer une production annuelle de 1,43 tonne du précieux métal.
Ce partenariat traverse sa seconde décennie, la première convention ayant été signée fin 2011.
Après l’attribution initiale du permis à Ressources Robex en 2012, un transfert à Nampala S.A. a été autorisé l’année suivante.
La relation entre les parties a franchi une étape déterminante en septembre 2024 avec la signature d’un protocole transformant les parts étatiques en participations non contributives et non diluables, assorties d’un mécanisme de dividendes prioritaires.
Depuis le lancement de sa production commerciale en 2017, la mine située à 250 kilomètres au sud-est de Bamako a extrait environ 6,52 tonnes d’or (230 000 onces).
Matthew Wilcox, à la tête de Robex, a d’ailleurs salué « les discussions constructives » menées avec les ministères des Mines et des Finances.