Le lundi 15 septembre 2025, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a reconnu qu’Israël était confronté à une forme d’isolement sur la scène internationale, conséquence de sa guerre de près de deux ans à Gaza.
En effet, lors d’une conférence du ministère des Finances, il a averti que cet isolement pourrait durer des années et a déclaré qu’Israël devrait s’adapter économiquement et militairement pour y résister.
Netanyahu a soutenu que l’économie israélienne devait adopter des caractéristiques autarciques, devenant plus autonome et moins dépendante du commerce extérieur.
Les propos de Benjamin Netanyahu
“C’est un mot que je déteste”, a-t-il admis, rappelant qu’il avait défendu des réformes libérales par le passé. “Mais, la situation avait changé”, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a souligné que l’industrie de la défense était l’un des secteurs clés sous pression. Face aux restrictions croissantes sur les ventes d’armes des pays européens, Netanyahu a déclaré qu’Israël devrait accroître sa production nationale d’armes.
“Nous devrons développer notre industrie de l’armement, nous serons Athènes et Super Sparte réunies. Nous n’avons pas le choix, du moins pour les années à venir, lorsque nous devrons faire face à ces tentatives d’isolement”, a-t-il déclaré.
Ses commentaires constituent un rare aveu du contrecoup auquel Israël est confronté suite à sa campagne à Gaza.
Les organisations humanitaires, les Nations Unies et plusieurs gouvernements occidentaux ont averti que l’intensification des opérations militaires israéliennes pourrait aggraver le bilan civil, alimenter les accusations de génocide, qu’Israël nie fermement, et accentuer son isolement mondial.
Ainsi, plusieurs pays européens, dont la France, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Italie et le Royaume-Uni, ont imposé ou envisagent de le faire.
Les États-Unis restent le principal fournisseur d’équipement militaire d’Israël et ont résisté aux appels à des restrictions, bien que le retard imposé sous l’ère Biden sur les livraisons de bombes lourdes ait été levé sous l’administration Trump.
Sur le plan intérieur, la position de Benjamin Netanyahu est de plus en plus contestée. Les familles des otages détenus à Gaza, des sections de l’armée et des figures de l’opposition l’ont exhorté à reconsidérer l’extension de la guerre, arguant que cela mettait en danger les otages et affaiblissait la position internationale d’Israël.