Alors que la rumeur d’une éventuelle révision de la constitution est au centre de tous les débats politiques depuis quelques semaines en République du Bénin, les autorités viennent de mettre fin à l’incertitude.
La constitution sera révisée. Une proposition de loi de révision aurait déjà été introduite à l’Assemblée nationale selon le média Bénin Web TV.
Lors d’une récente sortie médiatique, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Hougbédji sur la question d’une éventuelle révision de la constitution avait affirmé que : « Pour nous, ce débat, il n’existe pas. Pour le gouvernement, ce débat, il n’existe pas. Pour le président Patrice Talon, ce débat, il n’existe pas. Et davantage pour sa majorité à l’Assemblée nationale, ce débat n’existe pas ». Les choses sont apparemment vite allées depuis la rencontre en début de semaine entre le président Patrice Talon et les groupes parlementaires.
C’est ce jeudi 25 janvier 2024 que la proposition a été déposé au parlement. Elle aurait été portée par le président du groupe parlementaire « Bloc Républicain », l’honorable Assan Seibou.
Selon les informations de Bénin Web TV, la proposition a également été consignée par des députés du groupe parlementaire union progressiste le renouveau.
Pour l’instant, la proposition introduite auprès du parlement ne prend en compte que la modification sur le déroulement des élections présidentielles avant les élections législatives et communales groupées.
Les autres points seront abordés au fur et à mesure du processus d’étude. Cependant, reste à savoir si les députés du groupe parlementaire « Les Démocrates » adhéreront à ce projet de révision de la constitution.
Toutefois, le dysfonctionnement noté dans le code électoral pourra être modifié grâce à cette révision constitutionnelle.
Notons qu’avec les modifications en gestations, les députés de la 9e législature et les maires en fonction seront les seuls habilités à parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026.
Cependant, il importe de mentionner que cette révision constitutionnelle fait naître des suspicions au sein de la classe politique et de la société civile. Pour certains, il s’agit d’une révision taillée sur mesure afin de permettre à l’actuel président, Patrice Talon de revenir au pouvoir pour un 3e mandat.
Quoi qu’il en soit, les prochains mois nous en diront plus sur la situation.
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