Le ministère du Cadre de vie et des Transports annonce, pour l’exercice 2026, un budget prévisionnel de 455,764 milliards F CFA. Il s’agit du plus lourd budget sectoriel présenté dans le cadre de l’étude du projet de loi de finances 2026.
Pour l’exercice 2026, le budget du ministère du Cadre de vie et des Transports s’élève à 455,764 milliards F CFA, contre 359,881 milliards F CFA en 2025, soit une hausse de 26,64 %. Cette progression s’explique principalement par une augmentation significative des dépenses en capital, qui s’établissent à 439,492 milliards F CFA, représentant 96,43 % du budget du ministère, en hausse de 27,11 % par rapport à 2025. Elle est également portée par le renforcement des crédits d’investissement sur ressources intérieures, reflet de l’effort national en faveur des infrastructures structurantes et par l’accroissement des financements extérieurs mobilisés auprès des partenaires techniques et financiers, pour soutenir la transformation des territoires, la protection de l’environnement et la modernisation des transports.
Fonctionnement et gouvernance au cœur du budget 2026 du Cadre de vie et des Transports
Les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 16 273 000 000 F CFA, avec une répartition axée sur les services essentiels, les transferts aux structures sous tutelle et l’appui aux collectivités. Le ministre du Cadre de vie et des Transports, José Tonato, a défendu ces prévisions budgétaires ce mardi devant les députés de la commission budgétaire. Ce projet de budget 2026 intègre des réponses opérationnelles aux défis actuels via le Programme de pilotage et soutien aux services (PPSS), qui comprend le renforcement de la gouvernance, la digitalisation des outils de gestion, le suivi-évaluation, la professionnalisation de la chaîne PPBS et la commande publique.
Modernisation des infrastructures et aménagement durable au cœur des priorités
Pour 2026, le ministère du Cadre de vie et des Transports prévoit de poursuivre la modernisation du réseau routier et du système de transport multimodal, ainsi que la construction de logements, de bâtiments administratifs et d’équipements socio-économiques. L’aménagement durable des villes et des territoires, notamment à travers l’assainissement pluvial et l’amélioration des services urbains de base, constitue également un axe majeur.
Un budget sensible au changement climatique et à la résilience
Le budget 2026 du MCVT intègre une forte dimension liée au changement climatique. Le Programme environnement, forêt et climat (PEFC) consacre plus de 43 % de ses crédits à des actions d’adaptation et d’atténuation, telles que la restauration des terres et des forêts dégradées, la lutte contre les incendies, l’agroécologie, l’agriculture climato-intelligente, la protection du littoral et l’adaptation basée sur les écosystèmes. Le Programme villes et territoires durables (PVTD) soutient les grands projets d’assainissement pluvial à Cotonou et dans les villes secondaires, ainsi que les initiatives de résilience urbaine et de gouvernance locale (PAPC, PAPVS, BRIC). Le Programme infrastructures et transports (PIT) intègre, dans la conception des routes, ponts et ouvrages d’art, des normes techniques résilientes, en tenant compte de l’érosion, de la stabilisation des sols et de la protection des axes stratégiques. Il prévoit notamment l’aménagement, la réhabilitation et la construction d’un réseau routier visant à connecter les 77 chefs-lieux de communes, ainsi qu’au désenclavement des zones de production et des localités rurales via la construction et l’entretien de 12 600 km de routes en terre et pistes rurales.
Par ailleurs, le Programme construction habitat (PCH) privilégie la promotion de l’efficacité énergétique et la réduction de l’empreinte carbone. En 2026, il prévoit notamment la poursuite et l’achèvement des travaux en cours pour les logements à Ouèdo, les cités ministérielle, administrative et départementale, ainsi que le nouveau siège de l’Assemblée nationale.