Le président de la république du Bénin, Patrice Talon est prêt à envoyer des soldats en renfort dans ce pays mais à une seule condition.
En effet, la situation en Haïti demeure encore au cœur des préoccupations mondiales. Miné par une crise profonde et complexe, le pays fait face à une explosion de la violence orchestrée par des gangs armés, une instabilité politique persistante et une pauvreté alarmante.
Les institutions nationales vacillent, impuissantes, tandis que la population, livrée à elle-même, endure une insécurité et une misère sans précédent. Face à cette situation dramatique, les appels à l’aide internationale se multiplient, mais les réponses tardent à inverser la situation.
Le Bénin, de Patrice Talon est prêt à leur venir en aide en envoyant des soldats, mais à une seule condition.
« Sur les ondes de Bip Radio, le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olusegun Adjadi Bakari, a clarifié la position de son pays concernant l’envoi de troupes en Haïti.
Selon lui, « une mission militaire sous mandat onusien est une condition indispensable à toute intervention béninoise dans ce pays en proie à une crise profonde », a rapporté africaho.
« Des gangs lourdement armés contrôlent une large partie du territoire, notamment à Port-au-Prince et multiplient sans cesse, les crimes, enlèvements et violations des droits humains. À cela s’ajoutent une corruption endémique et une crise humanitaire, marquée par le manque d’eau potable, d’électricité et d’aliments, ainsi qu’une résurgence du choléra », ajoute le même médias.
Dans ce contexte tendu, le Bénin adopte une position mesurée. Le ministre des Affaires étrangères, Olusegun Adjadi Bakari, a rappelé lors de l’émission « Grand Format » sur Bip Radio, le dimanche 1ᵉʳ juin 2025, les liens historiques entre le Bénin et Haïti, tout en soulignant l’engagement constant du président Patrice Talon, exprimé dès 2019, en faveur d’une sortie de crise durable.
« La situation d’Haïti est une situation qui préoccupe le Bénin… Nous avons proposé début 2024 de pouvoir participer à la mission onusienne qui est aujourd’hui une mission de stabilisation en posant des préalables qui sont clairs », a-t-il précisé.
Pour lui, « pour nous, ce n’est pas une mission policière qu’il faut. Il faut une mission militaire, une mission de rétablissement de la paix et une mission sous mandat onusien ».
« Les autorités béninoises décideront de la participation des troupes en fonction de l’évolution de la situation et lorsque le mandat onusien sera conforme aux attentes du Bénin », a conclu le ministre.
À ce jour, aucun soldat béninois n’a encore été déployé, mais le Bénin, guidé par la vision du président Patrice Talon, reste déterminé à jouer un rôle actif dans la résolution de cette crise, dans le respect de ses principes et de ses engagements.