Au Bénin, Patrice Talon a fait du secteur privé un levier essentiel pour dynamiser l’emploi durable et renforcer la croissance économique du pays.
Dans un contexte où l’Afrique de l’Ouest a placé ses espoirs dans le secteur privé pour créer des emplois, le Bénin a renforcé son ambition. Il a cherché à bâtir un environnement économique stable, capable de séduire les investisseurs et de pérenniser son marché du travail.
Le chef du gouvernement, Patrice Talon a invité au palais de la Marina plusieurs chefs d’entreprise béninois, le vendredi 18 juillet 2025. Loin des discours formels, cet échange direct a visé à identifier les leviers essentiels pour faire de l’entreprise un acteur central de la relance économique.
Parmi les sujets abordés, la simplification des démarches administratives a été fortement réclamée, tout comme un meilleur accès au financement. Les participants ont également insisté sur la nécessité d’une réglementation et d’une fiscalité plus claires et stables. Par cette concertation, le gouvernement a confirmé sa volonté de transformer le Bénin en un terreau fertile pour les investissements productifs et la création durable d’emplois.
Pour le chef de l’État : « Le Bénin progresse bien et donne un signal de progrès. Si l’environnement reste attractif, même sans ressources naturelles exceptionnelles, tout le monde peut grandir, de l’artisan au grand industriel ».
En effet, réduire la précarité de l’emploi et offrir de réelles perspectives aux jeunes ont constitué une priorité pour le Bénin, confronté à un marché du travail largement dominé par le secteur informel. En 2022, malgré un taux de chômage relativement bas à 2,4 %, près de 72 % de la population active a souffert de sous-emploi, tandis que plus de 90 % des travailleurs évoluaient hors du cadre formel.
Pour inverser cette tendance, le gouvernement a déployé une série de réformes visant à renforcer le secteur privé, pilier essentiel de la croissance économique. La digitalisation de l’administration, la lutte contre la corruption, l’allègement des procédures administratives et le dialogue renforcé entre public et privé ont formé le socle de cette stratégie ambitieuse.
Ces efforts ont contribué à stabiliser l’environnement des affaires, comme l’a souligné la Banque mondiale, qui a d’ailleurs classé le Bénin en progression de quatre places dans son indice Doing Business entre 2019 et 2020. Cette amélioration a reflété des avancées notables en création d’entreprise, en transparence fiscale et dans le règlement des litiges commerciaux.
Conscient que la seule attractivité économique ne suffisait pas, le pays a aussi renforcé le lien entre formation professionnelle, besoins des entreprises et marché du travail. Des projets comme Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) et les actions de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) ont incarné cette volonté d’adapter les compétences aux réalités économiques.
À l’instar du Rwanda et du Maroc, qui ont su allier développement des talents et attractivité des affaires, le Bénin a placé ses espoirs dans la continuité du dialogue public privé, la stabilité réglementaire et l’investissement dans le capital humain pour garantir des résultats durables.
En misant résolument sur le secteur privé, le Bénin, sous l’impulsion de Patrice Talon, a voulu transformer les fondations de son économie pour faire de l’emploi durable une réalité accessible à tous.