Le président du Bénin, Patrice Talon, vient de mettre un coup d’accélérateur sur le développement d’un secteur du pays.
En effet, le président béninois vient d’annoncer une série de mesures ambitieuses visant à révolutionner la gestion des marchés publics, selon le compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 9 avril 2025.
Ces dernières années, le Bénin a fait de la transformation numérique une de ses priorités. En conséquence, le gouvernement a mis en œuvre plusieurs réformes visant à digitaliser et à optimiser la gestion des marchés publics. Cette nouvelle initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation de l’État béninois.
La réforme annoncée prévoit l’adoption d’un système entièrement dématérialisé pour gérer la commande publique.
L’objectif est double. D’une part simplifier les processus administratifs et d’autre part garantir une transparence accrue. Pour accompagner cette transition, les textes réglementaires encadrant les procédures de passation des marchés ont été révisés et actualisés.
« Ce faisant, et au-delà de l’évolution technologique dont les avantages sont irréfutables, la digitalisation de la commande publique va générer d’importants gains et progrès profitables, tant pour les soumissionnaires que pour les autorités contractantes », précise le communiqué officiel.
Le système « e-procurement » constitue la pièce maîtresse de cette transformation. Cette plateforme électronique permettra de centraliser l’ensemble des opérations liées aux marchés publics, depuis la publication des appels d’offres jusqu’à l’attribution des contrats.
Ce portail offrira aux entreprises un accès simplifié aux opportunités de marchés et garantira une égalité de traitement entre les candidats.
Cette initiative s’accompagne d’un renforcement institutionnel significatif. La Direction nationale du contrôle des marchés publics (DNMP) et la Commission nationale de régulation des marchés publics (CNRMP) verront leurs prérogatives élargies pour assurer une meilleure supervision du système.
L’adoption de la loi sur le partenariat public-privé (PPP) complète ce dispositif en ouvrant de nouvelles perspectives de collaboration entre l’État et le secteur privé. Patrice Talon mise sur ces partenariats pour accélérer le développement des infrastructures essentielles.
Ces réformes interviennent dans un contexte économique encourageant. En 2024, le Bénin a enregistré une croissance de 7,5% selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad), et ce malgré un environnement régional complexe, notamment marqué par la dépréciation du naira nigérian.
Sur le front de la gouvernance, des progrès sont également perceptibles. L’Indice de perception de la corruption place désormais le Bénin au 69e rang mondial avec un score de 45/100, en progression par rapport à 2023 (43/100).
Si des défis persistent, notamment dans le renforcement du cadre juridique anti-corruption, la direction prise par Patrice Talon semble claire : faire du Bénin un modèle de modernité administrative et de transparence en Afrique de l’Ouest.