Au Bénin, face aux inquiétudes suscitées par le communiqué du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, le Porte-parole de la Police Républicaine, le Commissaire Major Eric Orou Yérima, a tenu à rassurer les populations.
Selon lui, certaines interprétations relayées çà et là ne reflètent pas l’esprit de ce message officiel. Car, comme il l’a rappelé avec fermeté, « la priorité de la Police républicaine en l’application de ces instructions, vise la préservation de l’ordre public et non l’usage excessif de la force ».
En effet, dans son communiqué en date du 19 août 2025, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP) a mis en lumière plusieurs dérives préoccupantes : la réoccupation anarchique des espaces publics pourtant libérés, la circulation de véhicules à bras sur les axes asphaltés et les trottoirs, l’exposition désordonnée de pneus usagers le long des artères, la divagation d’animaux domestiques dans les grandes villes, ou encore l’installation d’urinoirs improvisés à ciel ouvert. Devant de telles situations, l’instruction donnée à la Police Républicaine est claire : agir de manière coordonnée avec les acteurs concernés afin de garantir un cadre de vie plus sain et plus sécurisé.
Cependant, a précisé le Commissaire Major, le cœur de ce message n’a pas été bien compris. Cette incompréhension a engendré une multitude de lectures, parfois alarmistes. Certaines personnes sont même allées jusqu’à suggérer que la police recevrait désormais des « pleins pouvoirs aux fonctionnaires de la Police d’abuser des populations ». Or, comme l’a tenu à le rappeler le porte-parole, « lesquelles interprétations sont, à ses dires, évidemment erronées, car la priorité de la Police Républicaine en application de ces instructions, vise la préservation de l’ordre public et non l’usage excessif de la force ».
Ainsi, le véritable esprit de ces directives repose sur trois piliers : la discipline, la coopération et la compréhension mutuelle. Dans cette logique, la Police Républicaine appelle les citoyens à mettre fin à ces violations récurrentes et à collaborer pleinement avec ses services, dont la mission première reste de protéger et de servir.
Par ailleurs, les déviances constatées dans la mise en œuvre de ces prescriptions n’ont pas été tolérées. Elles ont déjà donné lieu à des sanctions, preuve de l’attachement de la hiérarchie policière à l’intégrité et à la rigueur.
À ce propos, le porte-parole a insisté sur un point essentiel : le Directeur Général de la Police Républicaine « attache du prix à la bonne exécution des missions de police et à la qualité des services fournis par les fonctionnaires de Police ».